mardi 4 mars 2014 par L'intelligent d'Abidjan

La Côte d'Ivoire et le Ghana sont décidés à trouver une solution commune dans la gestion de leur frontière maritime. C'est ce qui ressort de la 8ème réunion de la Commission mixte ivoiro-ghanéenne de la délimitation de la frontière maritime qui s'est tenue récemment à Yamoussoukro. Ceci par l'élaboration d'un document consensuel, en vue de trouver une solution technique commune et équitable, à proposer aux autorités ivoiriennes et ghanéennes, aux fins d'éviter tout conflit dans la gestion de la frontière maritime entre les deux pays voisins. Au terme de plusieurs jours de négociations, des avancées notables ont été enregistrées. A savoir, un examen consensuel sur la liste des documents de bases soumis à ce jour ; un échange de listes de points de base entre les deux pays et une présentation de la méthode de délimitation de la frontière maritime préconisée par chaque pays. Aussi ont-ils réaffirmé leur ferme volonté commune de voir régler, dans le cadre de leurs concertations continues, la question de la délimitation de leur frontière maritime dans les meilleurs délais. A cet effet, il a été convenu de se retrouver d'ici à fin avril 2014 en terre ghanéenne pour poursuivre les discussions, en vue d'aboutir à une solution commune acceptable aux deux Etats avant fin juin 2014. Barbara Serwa Asamoah, vice-ministre ghanéenne de la Terre et des Ressources naturelles a salué l'atmosphère fraternelle et cordiale dans laquelle les négociations se sont déroulées. Avant d'exprimer sa profonde gratitude pour l'accueil chaleureux qu'il leur a été réservé. Nous ne sommes pas en train de résoudre un problème entre la Côte d'Ivoire et le Ghana. Il n'y a pas de problème entre nous. Il s'agit de bien savoir où se trouve la limite. Et mieux travailler et mieux coordonner les travaux qui se font dans cette zone a-t-elle fait savoir. Quant au ministre ivoirien du Pétrole et de l'Energie Adama Toungara, il s'est félicité de la démarche dans la gestion de cette question. La Côte d'Ivoire et le Ghana, pays frères ont toujours pensé que la résolution des problèmes liés à la délimitation de ses frontières doivent être réglées entre le Ghana et la Côte d'Ivoire. Ces deux pays n'ont pas fait appel à une organisation internationale ou sous-régionale pour attaquer ce problème. Cette façon de procéder et à trouver une solution acceptable par les deux pays se doit d'être saluée a-t-il indiqué. Aussi a-t-il remercié vivement le vice-ministre Barbara Aserwaah Asamoah et tous ses collaborateurs pour la fraternité, l'amitié avec laquelle ils ont fait face à tous les problèmes qui se posent dans la recherche d'une solution. La Côte d'Ivoire comme son habitude fera tout, mettra tout en ?uvre pour que les discussions à venir se fassent dans la même atmosphère. C'est avec beaucoup de plaisir que nous nous rendrons chez nous à Accra, parce que nous aussi, nous nous considérons chez nous à Accra comme vous vous considérez comme vous êtes chez vous à Yamoussoukro et les points importants qui ont été obtenus nous permettrons d'avancer aisément pour que nous trouvions une solution. Il faut qu'on cherche à savoir où nous sommes, où nos ressources se retrouvent pour qu'ensemble le Ghana et la Côte d'Ivoire puissent en faire la meilleure utilisation. Il faut noter que la frontière avait déjà été délimitée, et ce qui restait à faire, c'est de déterminer les limites maritimes ce qui n'a pas été fait depuis des décennies, a conclu le ministre. Pour mémoire, en 2013, un différend avait opposé la Côte d'Ivoire au Ghana après la découverte d`un important gisement pétrolier offshore. Ce différend frontalier porte sur 2 milliards de barils de réserves de pétrole et 1,3 milliard de m3 de gaz naturel.
Diallo Harry, correspondant régional

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