mardi 4 mars 2014 par AIP

La chorégraphie Fadjiri de la compagnie "Faso dance" a recueilli, lundi soir, une salve d'applaudissements nourris du public qui assistait à son spectacle sur le thème "comment se redresser face à l'adversité, aux difficultés et aux obstacles", à l'auditorium de la Bourse du travail de Treichville, même si le chorégraphe Serge Aimé Coulibaly a dénoncé les "mauvaises conditions de prestation".

Sur des notes de musique classique, la scène se lève sur un danseur qui s'anime lentement, éclate de rires saccadés qui se muent en quinte de toux. Le buste renversé en arrière, les mains battent l'air, la tête tournoie. Quand la musique s'arrête brusquement, l'artiste continue comme en transe, toujours planté sur place.

Bientôt, il tombe, tente de se relever, retombe, se déplace difficilement, monte à reculons sur un escabeau au moment ou bruissent clapotis d'eau et chants d'oiseaux.
Lorsque la musique reprend, la danse se fait exploration, implosion et explosion, euphorie et folie des sens. Alors il marche, sautille, entreprend des entrechats d'abord maladroits puis de mieux en mieux maitrisés les mains se cherchant, se trouvant, se repoussant, des jambes qui chancellent, se dérobent, s'affermissent.

Tournoyant, virevoltant, rugissant, ou mugissant sinon poussant des miaulements plaintifs, il s'élance dans les airs, occupant la scène à un rythme tantôt endiablé, tantôt mécanique, alliant puissance et finesse, sur une note finale de balafon et de kora.
Quand une heure après, dans un geste inachevé, au moment où il devient maître de ses pas, de son corps et de sa danse, le spectacle prend fin, ses performances sont saluées par une salve d'applaudissements.
Mais sans savourer les salutations accentuées du public, il a plutôt dénoncé "le manque du minimum pour travailler dans des conditions décentes".

"C'est vraiment dommage. Je ne comprends qu'on soit au MASA et qu'on ne soit pas capable de se produire dans un minimum de conditions décentes. C'est dommage pour l'Afrique", a-t-il dénoncé à propos de la mauvaise qualité de la musique et de l'éclairage de la scène, clefs de sa chorégraphie.

Avant lui, une compagnie multidisciplinaire gabonaise avait proposé des chants traditionnels à travers théâtre, danse et comédie musicale.

Aaa/kkp/ask

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