samedi 15 mars 2014 par Le Patriote

Le Rassemblement des Républicains est partout sur toute l'étendue du territoire national en pleine remobilisation. Le RDR à Oumé n'est pas en marge de cette fièvre. A la veille du grand meeting qui sera animé par le secrétaire général ce week-end à Oumé, Le Patriote a rencontré le premier responsable du RDR à Oumé. Dans cette interview, il nous parle de la victoire du RDR aux élections municipales à Oumé et des perspectives pour la prochaine élection présidentielle. Entretien.
Le Patriote : Nous savons que l'heure est à la remobilisation au sein de votre parti le RDR pour les grands rendez-vous de 2015. Comment cette mobilisation se prépare ici à Oumé?
Koné Adama : Oumé ne saurait déroger à la règle générale qui consiste à se mobiliser pour faire de la victoire d'Alassane Ouattara, un véritable triomphe. C'est pour cela que nous avions tenu, il y a deux semaines, une grande réunion avec tous les présidents de comités de base, tous les secrétaires de sections, tous les commissaires politiques du département ainsi que toutes les structures spécialisées, RFR, RJR et RER. Laquelle réunion a réunir plus de 270 participants. Elle s'est bien déroulée, tous les militants et les responsables politiques sont partis totalement remobilisés pour faire le travail. Donc nous sommes mobilisés au niveau d'Oumé. Pour cela, il a fallu faire un travail de fond qui est passé par la réorganisation de toutes les structures de base. Ce que nous avions fait en 2012 et 2013. Nous avons les hommes qu'il faut, le mot d'ordre est en train de passer et nous sommes disposés à mener ce combat pour le développement de la Côte d'Ivoire. Nous nous préparons donc pour la victoire du président Alassane Ouattara en 2015.

L.P : Pensez-vous véritablement que ce défi pourra être relevé sans qu'il ait au niveau de la direction de votre parti des réformes pour aller dans ce sens?
K.A : Je crois que cela sera difficile. Car, ce qui fait la force d'un parti politique, c'est la légitimité qu'incarnent tous ses responsables. On constate que le bureau national RJR est forclos, le bureau national RFR forclos. RER, c'est pareil. Des secrétaires départementaux élus pour cinq ans, sont encore là, depuis 7 ans. Donc, il faut renouveler les structures. Ces renouvellements vont donner la légitimé aux personnes en charge de ces structures. A ce moment-là, les gens seront beaucoup plus forts et auront la légitimité nécessaire pour mener les actions et la campagne qu'il faut. Le RDR doit avoir le courage que les autres partis politiques ont eu. Le PDCI est allé à son congrès vaille que vaille avec toutes les difficultés. Mais, il en est ressorti ressoudé et remobilisé. Le MFA qui présentait un autre visage, est allé à son congrès. Et aujourd'hui, le MFA est plus fort que jamais. Le RDR a véritablement besoin de renouveler tous ses organes pour que les nouvelles personnes qui seront désignées, aient les coudées totalement franches pour la campagne électorale de 2015.

L.P : Il y a aussi la question de la candidature unique autour du chef de l'Etat. Laquelle candidature ne fait pas l'unanimité, notamment au sein du PDCI. Pensez-vous que ce soit la solution pour relever le défi en 2015?
K.A : Cette question est une décision qui relève de la superstructure du RHDP avec nos différentes formations politiques. Mon avis sur la question est que chaque parti doit aller avec son candidat au premier tour. Et que s'il y a un deuxième tour, que la clause de soutien des autres partis du RHDP à celui qui est arrivé en tête du premier tour, soit observé. Aujourd'hui en Côte d'Ivoire, je ne vois pas, après le travail abattu par le président de la République dans toutes les régions de Côte d'Ivoire, sans distinction, qui véritablement peut émerger d'un part politique pour le battre à l'élection présidentielle prochaine. Je ne vois pas. Donc, les différents états-majors estiment qu'il faut aller en RHDP pour une candidature unique, allons-y. S'il y a candidature unique, cela fera l'économie de beaucoup d'énergies. Il y a des réticences de certains cadres de partis politiques. Mais, n'ayons pas peur de la réticence. Il faut aller aux élections. Car, nous savons que nous avons le bon cheval. Et nous sommes sûrs qu'il gagnera, y compris avec le soutien de ses militants et celui des autres partis politiques qui voient les actes de développement qu'il est en train de mener dans les régions. Et comme tout le monde veut atteindre l'émergence véritable, il n'y a pas de raison que les militants du RDR, ceux du PDCI et même du FPI ne le soutiennent pas.

L.P : Vous parler du FPI. Il y a eu la recrudescence de la violence, les attaques de Noé et de Grabo, les violences dans les universités. Qu'est-ce que cela vous inspire ?
K.A : Ecouter, le FPI est ce qu'il est. C'est un parti qui a été fondé dans la clandestinité, qui a grandi dans la clandestinité avant de se montrer au grand jour. Donc, le FPI a toujours ses mêmes méthodes. Je ne crois pas que la conjonction de tous ces faits, soit le fait du hasard. Que tout d'un coup la FESCI sorte du néant et mène des actions, je ne crois pas que tout cela soit un simple hasard. A mon avis, ce qui est en train de se passer dans les deux universités d'Abidjan, c'est le FPI qui est en train de tirer les ficèles. Et c'est pour cela, que nous devons être extrêmement vigilants. Le conseil de l'université Félix Houphouët-Boigny a décidé de la suspension de la police universitaire. J'estime que c'est une grave erreur. Ils sont en train de tomber dans les pièges tendus justement par le FPI. Partout où il y a eu des éléments FRCI, il y a eu des soulèvements. Parce que la présence des FRCI les dissuadait d'agir, de mener des actions contre les institutions de la République. Partout où on n'a demandé aux FRCI de partir, il y a eu résurgence d'un certain nombre de violences. Et comme sur le territoire de l'université, ils n'arrivent plus à avoir la latitude d'agir à leur guise avec une police universitaire vigilante et prête à maintenir l'ordre et la discipline, on provoque l'incident. Ensuite, on indexe les éléments de cette police. Et enfin, on demande qu'elle soit purement et simplement virée. Mais si on le faire, ce sera une grosse erreur. Parce qu'à partir de ce moment, les violences seront incontrôlables. Il est donc important que la présidence de l'université réfléchisse par deux fois, avant d'appliquer cette mesure. Le serpent a pris un coup, mais le serpent n'est pas mort. Le parti (FPI : ndlr) reste toujours extrêmement dangereux dans ses méthodes et sa façon de faire. Le changement de ton, de discours du président actuel du FPI, est pour nous endormir et rassurer l'opinion internationale de ce que le FPI serai rentré dans les rangs et dans la mouvance de la réconciliation. Mais tout cela n'est le reflet de la réalité.

L.P : Le président de la République était en France pour trois semaines où il a été opéré de la sciatique. Beaucoup de commentaires ont été faits sur son état de santé. Certains ont même annoncé sa mort. D'autres ont parlé de vacance du pouvoir. Quel votre avis sur toutes ces rumeurs ?
K.A : Tout ceci était de l'intoxication. Tous les journaux du FPI ont mené une véritable campagne de désinformation en vue de saper le moral des Ivoiriens. Ils ont estimé que le chef de l'Etat n'était plus en mesure de diriger le pays. Le but était de créer une psychose dans le pays. Malheureusement, beaucoup de gens sont tombés dans leur piège. Ils ont véritablement cru ce que disaient ces journaux. Sa déclaration à Paris et son retour triomphal à Abidjan n'ont pas suffi pour rassurer. Certains journaux ont même titré qu'il est revenu, mais complètement diminuer. Puisqu'il s'appuie sur une canne. C'est simplement de la désinformation. Mais, c'est de bonne guerre. Le FPI et ses relais sont dans leur dynamique, dans leur logique. Ils ont toujours fonctionnés de la sorte et ils le feront toujours. Si le ridicule tuait, je crois qu'aujourd'hui les dirigeants de ce parti seraient morts. La vie d'un homme ne dépend pas de ce qu'on écrit dans les journaux, mais de Dieu. Je prie pour que Dieu accorde une excellente santé au président de la République, parce que la Côte d'Ivoire d'aujourd'hui et celle de demain a véritablement encore besoin de lui. Mais le FPI restera toujours le FPI avec ses mêmes méthodes.

L.P : Comment se porte Oumé après les élections locales passées ?
K.A : Je peux dire que le parti a une progression considérable à Oumé. Au premier tour de l'élection présidentielle, le candidat du RDR a obtenu 18% dans le département d'Oumé. Aux élections régionales, la liste RDR a obtenu près de 40%. Donc, il y a eu une progression notable. Par ailleurs, nous avions présenté une équipe aux élections municipales à Oumé, le chef-lieu de département. Et notre équipe a gagné. C'est une victoire historique. Car, c'est la première fois qu'une liste RDR remporte les élections à Oumé. C'est une victoire qui a galvanisé nos militants et fait aujourd'hui, notre fierté, en tant que responsable départemental. Je reste optimiste que cette belle lancée va se poursuivre. Pour notre part, nous allons continuer de travailler pour faire en sorte que le RDR ait la majorité à la prochaine élection présidentielle. Nous avons des arguments pour cela. Nous travaillons à longueur de journée pour que le RDR soit un parti véritablement implanté dans un département comme Oumé, en dépit de toutes les hostilités que nous rencontrons. Vous savez que le FPI est fortement implanté dans ce département et nos militants ont été traumatisés, durant toute une décennie. Il faut les mettre en confiance et poursuivre l'expansion du parti en allant piocher, en particulier chez les autres partis, comme le FPI. Nous travaillons dans la discrétion, mais nous sommes sûr que les résultats que nous obtiendrons dans quelques années, vont confirmer le travail abattu.

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