mardi 18 mars 2014 par Le point d`Abidjan

La Convention de la Société Civile Ivoirienne (CscI), a lancé le mardi 11 mars dernier, avec le soutien des ONG françaises Secours Catholique et le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (Ccfd), le projet de Contrôle Citoyen de l'Action Publique (Ccap).
Le Contrôle Citoyen de l'Action Publique (Ccap) est une démarche orientée sur la nécessité de rendre compte. Il contribue à améliorer la transparence, l'usage judicieux des ressources publiques et la participation citoyenne dans le fonctionnement des institutions. En initiant ce projet, l'objectif de la Csci est de contribuer à l'amélioration de la démocratie participative car le Ccap complète l'action gouvernementale de décentralisation sur le terrain. Il induit, en effet, la mobilisation, l'implication effective des organisations de la société civile et des populations à la base, dans la définition, la mise en ?uvre et le suivi des politiques publiques d'une part, la redevabilité et la transparence dans la gestion des ressources publiques, d'autre part. La cérémonie de lancement a été marquée par deux importantes communications. La première a été animée par M. Diakalia Ouattara, Secrétaire Général du Forum National sur la Dette et Pauvreté (Fndp) et Chef de ce projet. Il a passé en revue les grands axes du projet et souligné que plusieurs actions seront menées à savoir : sensibiliser les populations à la base, former les Osc sur les mécanismes du Ccap, initier des séances de travail avec les autorités déconcentrées et décentralisées pour une meilleure compréhension et appropriation du Ccap, faire le suivi indépendant de la mise en ?uvre institutionnelle du Programme National de Développement (Pnd), boussole de la planification du développement en Côte d'Ivoire, et enfin mettre un accent particulier sur la redevabilité et la capacitation des communautés à la base. Il a également rappelé aux participants la source juridique la plus importante et la plus ancienne du Ccap, c'est la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789. Elle édicte le droit, pour tous les citoyens, "de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique et d'en suivre l'emploi() " (art. 14), et qui stipule que " la société a le droit de demander des comptes à tout agent public de son administration " (art. 15).

La redevabilité sociale, un outil de bonne gouvernance

La seconde communication qui avait pour thème la redevabilité sociale, un outil de bonne gouvernance a été présentée Mme Evelyne Yapo, Directrice Générale de l'Ecole Normale d'Administration (Ena). Elle a défini la redevabilité sociale comme un concept qui renferme plusieurs autres concepts tel que la responsabilité, la transparence, l'éthique, la communicationou comme une obligation de rendre compte et de partager de l'information sur la mise en ?uvre d'une mission confiée à un individu ou à une institution. Selon la Directrice, la redevabilité sociale tente de faire prendre conscience aux fournisseurs des services publics (les agents de l'Etat) de leur responsabilité en matière d'explication aux populations sur la façon dont ils remplissent les missions qui leur ont été confiées. Au terme de son exposé, elle a fait plusieurs recommandations visant à former toutes les parties prenantes sur leurs droits et devoirs à l'effet, d'espérer obtenir un développement harmonieux de notre société. Avant ces deux communications, le Coordonnateur de la Csci, Dr Kouamé Christophe et le Directeur du Cabinet du Maire de Cocody, Ange Dagaret Dassaud, représentant Monsieur le Maire de la commune de Cocody, ont dans leurs allocutions respectives, soulignés la nécessité d'impliquer les Osc dans la formulation et la mise en ?uvre des politiques publiques ; toute chose qui constitue un des défis majeurs pour la bonne gouvernance et une démocratie participative. L'honneur est revenu, au Président du Conseil d'Administration de la Csci, Dr Patrick N'gouan de procéder au lancement dudit projet. Il a rassuré les autorités que l'action de la Csci est initiée pour compléter l'action gouvernementale auprès des populations. Plusieurs responsables d'organisations de la société civile membres de la Csci ont participé à ce lancement qui a été rehaussée par la présence des représentants d'institutions nationale et internationale, comme le Ministère d'Etat, ministère du Plan et du Développement, du ministère auprès du Premier ministre chargé de l'Economie et des Finances, le Secrétariat National à la Gouvernance et au Renforcement des Capacités (Sngrc), l'Union Européenne, l'ONG International Verbatim, les partis politiques (Pdci, Lider, Udpci, Fpi)?

Lorng Esmel

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