Soulèvement hier mardi 18 mars à 9 heures des 674 agents recenseurs de l'INS (Institut nationale de la statistique) au collège poincarré de Bouaké, centre de formation. Ceux-ci déclarent être en désaccord avec leurs primes de transport qui s'élèvent à 5000 FCFA, et qu'ils trouvent dérisoire pour 15 jours de formation en lieu et place des 20.000 FCFA promis. Que se passe-t-il à l'INS de Bouaké, au lendemain de la cérémonie officielle du Recensement Général de la Population et de l'Habitat ? Pourquoi un tel retard dans le démarrage effectif du recensement ? C'est à cette question que les 674 futurs agents-recenseurs encore en formation, veulent une réponse. Selon leur porte parole Kouakou J.M. une sorte d'escroquerie a été mise en place par la Direction régionale de l'INS avec l'accord de certains responsables depuis le début du recrutement jusqu'à ce jour. Pour être sur la liste de présélection, il fallait débourser la somme de 5000 FCFA, voir 10000 FCFA et même 20.000 FCFA ou payer en nature un droit de cuissage nocturne pour les jeunes filles. Même si on est encore retenu, nous devons refaire la même chose au recrutement ! Le népotisme est de mise ici à Bouaké par les responsables de l'INS. La liste définitive est déjà connue. Selon une source interne, au terme de ces 15 jours de formation, seuls les parents, amis et connaissances seront retenus. Ce que nous dénonçons. Nous allons tout mettre en ?uvre pour faire échec à cette situation, même si cela doit empiéter sur le processus de recensement . Et d'ajouter : aujourd'hui, la goûte d'eau qui a fait déborder le vase est notre prime de transport que les responsables de l'INS de Bouaké refusent de nous donner et selon nos formateurs, au terme des 21 jours consacrés au recensement, nous aurons 100.000 FCFA comme salaire, parce que c'est cette somme que toucheront les autres agents recenseurs des autres régions du pays et cela nous est refusée. En plus, nous n'avons pas d'engins de déplacement, la nourriture sera à nos frais. Le transport et l'hébergement pour nos camarades dans les villages seront à leurs frais aussi. Le recensement encore bloqué à Bouaké, concerne 200 chefs d'équipe, 674 agents recenseurs, 38 contrôleurs et 5 superviseurs pour la région du Gbêkè et du Hambôl.
ABOUBACAR AL SYDDICK à Bouaké