A l'initiative de l'Institut National de la Statistique(Ins) et sous la supervision du Ministère d'Etat, Ministère du Plan et du Développement, le prochain processus de recensement général de la population et de l'habitat commence à prendre forme. Suite aux différentes rencontres de sensibilisation initiées et organisées par les deux entités, les populations ont adhéré à l'idée. Nanan Dodo Didace, au nom du Roi Agnini Bilé, a lancé un appel citoyen à l'ensemble des Chefs coutumiers et traditionnels afin qu'ils s'approprient ce processus qui n'est autre que pour le bien-être des habitants de ce pays. Il est important qu'après les différentes crises politico-militaires, politico-électorales et sociopolitiques que nous avons connues et vécues, que les Ivoiriens sachent combien sont-ils ? Comment vivent-ils. Ceci pour un développement intégré. Ceux qui se débinent à ne pas vouloir se recenser doivent se mettre en tête que plus tard, l'absence de ce document dans leur vie leur sera administrativement préjudiciable. Les présidents Mamadou Koulibaly de Lider, Laurent Dona-Fologo du Rpp, Coulibaly Gervais du Cap Unir pour la Démocratie et le Développement-(Cap.U.D.D), des présidents d'Institutions, et autres personnalités politiques ont exprimé leur satisfaction quant à l'organisation de ce quatrième recensement. Il était impérieux pour le gouvernement d'aller à l'essentiel en organisant cette opération, parce que tout ce qui est recensement rime avec développement. Nous saluons le travail encourageant que l'Ins effectue, qui nous fera sortir de l'inconnu. Aussi, pour un pays qui se veut émergent et moderne, cet événement est incontournable, il nous aidera à établir tous les plans de développement. A la suite donc du président, tous les Ivoiriens épris de paix et de bon sens doivent se faire recenser, cela n'a rien de politique. Nous devons tous avoir un sentiment de fierté d'appartenir à la communauté nationale ; c'est ce qui est important, c'est un devoir civique qui nous donnera une vraie base de donnée pour le futur , ont-ils déclaré.
Le Fpi, à travers son président Affi N'guessan, a demandé jeudi dernier, à ses militants de boycotter l'opération. Qu'à cela ne tienne. Au sortir de cette conférence de presse, des sons discordants se sont fait entendre pour décrier cette attitude. Certains militants rencontrés après cette déclaration ne partagent pas cet avis. C'est le cas de Jean- Marie Blé, un jeune cadre exerçant dans une structure de la place, qui se dit indigné par une telle décision. Je ne vais pas tomber dans ce jeu, le boycott m'a valu ce que je vis. Je ne possède pas de pièce d'identité, tout juste un récépissé. Affi N'guessan peut-il me dire qu'il n'est pas en possession de la nouvelle monture de la pièce d'identité. Ils nous ont poussés au boycott lors de cette opération ; plusieurs de nos camarades, amis et parents n'ont pas ce document. Je me ferai recenser comme tout bon citoyen, a-t-il indiqué. Mme Coulibaly S. à Adjamé soutient que cela n'a rien de politique, je suis sénoufo et militante du Fpi, je ne peux plus accepter ce genre de choses. Ils nous abrutissent alors qu'eux-mêmes se soumettent à d'éventuelles occasions. C'est comme ton voisin te pousse à ne pas scolariser tes enfants, alors que les siens sont inscrits, je me recenserai, c'est un acte de bon sens .
Pour ce quatrième recensement général, personne n'a le droit, fut-il un indécrottable militant de l'opposition, de se faire oublier au nom de la politique. Comme le dirait l'autre c'est vous-mêmes qui vous faites du mal . Alors, à chacun sa pièce d'identité, son récépissé d'identité, son acte d'extrait de naissance ou de jugement supplétif, pour répondre à l'appel lancé par le Président de la république Alassane Ouattara, relayé par le Ministre d'Etat, ministre de Plan et du Développement, Albert Mabri Toikeusse, soutenu techniquement par l'Institut National de la Statistique (Ins), à travers son directeur général Bah Ibrahima et ses collaborateurs. Il faut rappeler qu'après 1975, 1988, 1998, 2014 accueille le quatrième recensement général de la population. La nouvelle Côte d'Ivoire pointe donc du nez.
Brou François