jeudi 27 mars 2014 par Diasporas-News

A l'état civil, il se nomme Kouya Gnekpa. Mais il est plus connu sous le nom de Gbi de fer. Nous avons rencontré le célèbre artiste comédien-humoriste ivoirien et sans détour, il s'est prêté à nos questions. Compte rendu.

Diasporas-News : Bonsoir Gbi de fer, que nous vaut ta présence à Paris ?

Gbi de Fer : Je suis à Paris dans le cadre du spectacle de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI) appelé Bonjour 2014 Paris . C'est à moi que la RTI a confié la direction artistique, en quelque sorte de l'émission, l'encadrement des artistes comédiens, des jeunes gens qui sont venus pour ce spectacle, ce divertissement à Paris. C'est la raison pour laquelle je suis à Paris.

D-N: Que pensez vous de la nouvelle génération de comédiens-humoristes ivoiriens ?

GDF : C'est une génération qui a vraiment du talent. Je les remercie sincèrement. Il faut dire que c'est une mutation qui s'opère dans le milieu du théâtre, de la comédie en Côte d'Ivoire. Les jeunes artistes ont révolutionné l'art de la comédie. Les métiers que nous faisons sont en mutation. L'art que nous faisons aussi est en mutation. Quand on voit ces jeunes là remplir des stades, je suis content d'eux. Mais la seule chose que je leur conseille, c'est de travailler plus sérieusement, d'être plus professionnel et d'accepter d'apprendre.

D-N: Selon vous, est-ce qu'on peut rire de tout surtout avec les événements douloureux qui se sont passés en Côte d'Ivoire?

GDF : En fait, en tant que comédiens, nous voulons dédramatiser les faits. Parce qu'en Côte d'Ivoire ou en Afrique en général, les gens sont beaucoup plus critiques, crispés sur les choses politiques, les problèmes politiques. En tant que comédiens, nous voulons dédramatiser cela. Et que cela soit des trucs qui passent dans l'amusement, en riant. Parce qu'en fait, il est important de rappeler que le théâtre a trois fonctions : le divertissement, la didactique et la thérapeutique. C'est-à-dire que pendant qu'on s'amuse, on doit enseigner et guérir. Je pense qu'on le fait. C'est pourquoi selon moi, on peut rire de tout.

DN : Avez-vous un conseil pour les gens de la Diaspora ?

GDF : Je souhaite que tous les jeunes africains aient une pensée pour leurs pays d'origine. Regardez Paris, c'est la 2ème fois que je viens ici. Paris a été construit, c'est beau, c'est propre. En Afrique, nous passons tout notre temps à faire la politique et à détruire ce que nous avons. Sur un an, on prend huit mois pour faire la politique et deux mois à travailler. Nous avons eu tellement de retard. Pensons à développer nos pays maintenant ; nous devons ensemble contribuer au développement de notre continent. Je vous remercie.

Propos recueillis par Boni Félix NIANGORAN

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