Le lieutenant François Konan Koffi, chef du détachement sécuritaire des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) basées à Vavoua, a été froidement abattu, hier, aux environs de 13 heures, par des bandits lourdement armés. L'attaque mortelle de son véhicule survenue sur l'axe Daloa-vavoua a eu lieu précisément après le village de Bahoulifla, à quatorze kilomètres de Vavoua. Le chauffeur de la voiture, Adama Rossy, qui portait du sparadrap sur les blessures par balles au bras droit et au ventre, explique les circonstances du drame : Nous revenions de l'état-major de la deuxième région militaire de Daloa ; le lieutenant François Konan Koffi venait d'être décoré dans la matinée, dans l'ordre du mérite ivoirien. Après le village de Bahoulifla, un homme armé de kalachnikov surgit de la brousse, alors que la voiture avait ralenti à cause du mauvais état de la route. A la vue du bandit qui avançait arme au poing, le lieutenant m'a recommandé de stationner. Alors que nous étions arrêtés, l'homme cagoulé ouvre le feu sur nous. C'est sur mon côté que les tirs sont partis. La balle a transpercé la portière, m'a d'abord blessé au bras doit et au ventre avant d'atteindre mortellement le lieutenant . Parmi les trois occupants du véhicule, au nombre desquels deux militaires et le chauffeur, seul l'officier a trouvé la mort. Et le chauffeur de poursuivre son récit : avant les tirs, nous avions pris soin de nous coucher sur les fauteuils. Nous sommes restés immobilisés dans cette position plus de dix minutes, après les tirs. C'est le passage d'un véhicule de transport qui nous a permis de savoir que les bandits sont partis. C'est au moment de nous relever pour prendre le départ que nous avons constaté la mort du lieutenant . Il faut noter que l'officier avait devancé sa famille venue le soutenir à Daloa, à l'occasion de sa décoration. L'annonce de la triste nouvelle a plongé sa femme et ses enfants dans une consternation totale. Le lieutenant Koffi François est mort, avec sa médaille sur la poitrine. Il ne l'aura portée que quelques heures. Etait-ce une embuscade organisée par des coupeurs de route ou un règlement de comptes ? L'enquête ouverte par la brigade de gendarmerie nous situera. Les autorités administratives, avec à leur tête le préfet, M'Bassidjé Nazaire, se sont rendues à l'hôpital où la dépouille mortelle de l'officier est arrivée aux environs de 14 heures. Le lieutenant Diabaté Adama et des éléments des Frci de Daloa et l'escadron de la gendarmerie, aussitôt informés, se sont rendus sur les lieux.
Bayo Fatim à Daloa