mercredi 2 avril 2014 par Nord-Sud

Le continent l'aurait accaparé, qu'il ne se porterait que mieux. Oui, nous le reprenons encore ici.  L'Afrique a besoin d'institutions fortes et non d'hommes forts, a enseigné aux Africains, le président américain, Barack Obama, depuis le Ghana. Un individu, fût-il, meilleur concepteur de programmes de gouvernance, ne peut prospérer dans un environnement gangrené, corrompu. Le mal, corrosif, y trouve son ferment, car tout s'y prête. Les institutions de Bretton Woods (Banque mondiale et Fonds monétaire international, Fmi), de passage à Abidjan, ne manquent pas de souligner la nécessité pour la Côte d'Ivoire de corser ses efforts en faveur de l'environnement des affaires. Elles l'ont toujours relevé, par le langage diplomatique, parfois. Pour faire moins mal. Et les autorités le savent, pertinemment. Ces bailleurs de fonds ont, d'ailleurs, régulièrement invité les gouvernements actuels et précédents, à porter l'estocade à ces maux aux senteurs de putois. La corruption, le racket, l'insouciance professionnelle, la mauvaise intention et bien d'autres m?urs- marques d'une incivilisation avérée- dans un monde en constance révolution, doivent inspirer des stratégies de lutte achevées. Cela y va de la crédibilité du pays, mais aussi et surtout de ses habitants, premiers grands perdants face aux effets nocifs de ces manières. Qui chassent les investisseurs, ferment les entreprises, empirent le chômagedonnent la mort, comme ce fut le cas récemment au Centre hospitalier universitaire (Chu) d'Abidjan-Cocody. Le décès d'Awa Fadiga (ex-mannequin) continuera à alimenter les débats en Côte d'Ivoire et ailleurs. Pouvait-on la sauver ? Avouons que la chaîne n'a pas fonctionné correctement. Négligence ? Insouciance ? Le pire n'a pu être évité, hélas ! Et pourtant, nous sommes assurés que chaque travailleur, à son niveau, s'était dit, avant ou à sa prise de fonction, qu'il donnerait le meilleur de lui. Il est vrai que même dans les services publics en Europe ou en Amérique, des morts surviennent, certainement de cette façon. Mais, la suite fait changer les comportements professionnels, parce que l'Etat ne laisse pas perdurer les mauvais actes. Il punit les faux ! C'est possible en Côte d'Ivoire, singulièrement. Alors, dans les endroits ou secteurs d'activités (hôpital, justice, administration), que le laxisme et toutes mauvaises attitudes cessent, enfin ! Au nom de la vie et sa beauté ! Grâce à la conduite qui redresse les torts et remet les pendules à l'heure.

Parfait Tadjau

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