La joie des transporteurs de recevoir des véhicules flambants neufs dans le cadre du renouvellement du parc automobile va-t-elle être de courte durée? En tout cas, selon une source proche du ministère des Transports, le mode de partage des prêts de 100 milliards F au profit des acteurs ne changera pas. L'Etat facilite seulement la mise à la disposition des lignes de crédit aux opérateurs, a-t-elle fait savoir. Et de clarifier qu'il ne s'agit pas de leur donner de l'argent. Selon ce proche collaborateur de Gaoussou Touré, c'est la banque chinoise d'import-export (China Eximbank) qui mettra à la disposition des acteurs ces lignes de crédit.
A en croire le président du Groupement d'intérêt économique (Gie) Djiguisso, Samaké Salif, les transporteurs attendent de pied ferme le mode opératoire du renouvellement du parc. Cette décision prise par le gouvernement qui consiste à aider les opérateurs à moderniser leurs outils de travail est salutaire. Nous attendons que le ministère à travers des arrêtés donne les conditions à remplir pour en bénéficier, a-t-il relevé. Pour le Haut Conseil du patronat des entreprises de transport, la définition des règles du jeu est importante. Diaby Ibrahim, membre du bureau exécutif de cette structure qui regroupe 350 syndicats, est formel. Tous les acteurs qui rêvent du renouvellement du parc attendent la mise en ?uvre de ce projet sont impatients, a-t-il mentionné. On se rappelle que le gouvernement avait lancé en 2012 un projet similaire avec remise de clés de véhicules à quelques transporteurs triés sur le volet.
Le projet de renouvellement du parc automobile piétine en réalité par défaut de financement. Mais, le 2 avril dernier, l'Etat a annoncé qu'une banque chinoise s'engage à mettre à la disposition des opérateurs 100 milliards F devant leur permettre d'avoir 500.000 nouveaux véhicules. Cette fois-ci sera la bonne ?
Ahua K