Le Yocolo a beaucoup perdu dans la crise. Ses fils, Désiré Tagro et Bohoun Bouabré sont morts. Le développement est au point mort à Saïoua. Les populations ont donc besoin de se réarmer moralement et psychologiquement pour renouer avec la vie. Pour le faire les chefs de villages de Saïoua arrivent à Abidjan le 26 avril pour échanger avec Charles Konan Banny. Celui qui s'exprime ainsi se nomme Digbeu Gnali, cadre natif du village de Krizabahio dans la sous-préfecture de Saïoua. Il était récemment face à la presse au maquis Padré à Yopougon pour annoncer la nuit de retrouvailles et de réarmement des populations du Yocolo. Une nuit, précise-t-il, au cours de laquelle, les chefs des villages du canton Yocolo(Saïoua) vont échanger avec Charles Konan Banny, président de la Cdvr. Digbeu Gnali souligne que le président de la Cdvr se rendra effectivement au Baron de Yopougon la nuit du 26 avril. Avant de faire cette annonce, l'orateur dit avoir effectué une tournée à Saïoua.. Depuis la crise post-électorale, nos parents ont les c?urs meurtris. Ils n'ont plus le goût de la vie. Ils sont dans le désarroi. Dans les villages, les ampoules qui éclairaient les villages sont défaillantes et les pompes villageoises sont en panne. Nos frères les ministres Désiré Tagro et Bohoun Bouabré qui ?uvraient au développement ne vivent plus. C'est un coup dur, mais la vie ne doit pas s'arrêter pour nos parents. D'où le sens de cette nuit , conclut Digbeu Gnali.
Benjamin Koré