jeudi 24 avril 2014 par AIP

Abidjan - La procédure judiciaire menée au Mali contre Amadou Haya Sanogo, l'ex-capitaine promu général et meneur du coup d'Etat militaire du 22 mars 2012, se poursuit avec la requalification et alourdissement des charges contre lui.
Détenu et poursuivi depuis novembre pour complicité d'enlèvements dans le cadre de l'affaire de la disparition des bérets rouges, ces militaires proches de l'ancien régime et dont une tentative de contre coup d'Etat avait été violemment réprimée en avril 2012 par la junte militaire, Sanogo voit se renforcer, depuis mardi, les charges retenues contre lui.
Il ne s'agit plus de complicité d'enlèvements mais de complicité d'assassinats , a annoncé le juge d'instruction en charge de l'affaire, Yaya Karembé. Il a précisé que cette requalification des charges pesant contre l'inculpé a été décidée à l'issue de son interrogatoire sur le fond et, par conséquent, en fonction des réponses données.
Depuis des mois, cette requalification était attendue et l'opinion la sentait imminente après la découverte, en décembre, d'un premier charnier contenant 21 corps puis, il y a deux mois, de cinq nouveaux cadavres, tous appartenant vraisemblablement à des bérets rouges. Le résultat des analyses devant confirmer leur identité n'a toujours pas été versé au dossier.
L'Association malienne des droits de l'homme (AMDH) qui s'est portée partie civile dans l'affaire, a fait part de son énorme satisfaction après cette requalification des charges. Nous attendions cela, nous l'avions demandé. Cela met en exergue la gravité des crimes commis. Les parties civiles ainsi que le parquet pourront donc demander une peine plus lourde , a expliqué Me Moctar Maricko, président de l'AMDH, à la presse.

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