mercredi 30 avril 2014 par AFP

La levée mardi par l'ONU de l'embargo qui frappait depuis 2005 la commercialisation des diamants bruts ivoiriens constitue "une décision salutaire" pour l'économie de la Côte d'Ivoire, a estimé mercredi son ministre des Mines.
Cette décision va relancer la demande de "nombreux permis d'exploration" dans le secteur et "accroître la production de diamant", s'est réjoui le ministre Jean-Claude Brou lors d'une conférence de presse.
D'après des statistiques de l'Union européenne, la production annuelle de diamants ivoiriens est de 50.000 à 300.000 carats (1 carat = 0,2 gramme), ce qui place le pays bien loin derrière les premiers producteurs mondiaux (Botswana, Russie, Angola, Canada).
Entre 200.000 et 300.000 Ivoiriens en vivent, faisant essentiellement de l'extraction artisanale.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a levé mardi un embargo qui frappait les diamants bruts ivoiriens, décrété en 2005 parce qu'ils alimentaient l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), qui contrôlait le nord du pays
depuis son coup d'Etat manqué de 2002 contre le président Laurent Gbagbo.
A présent, l'Etat mettra l'accent sur "le système de traçabilité depuis la
production jusqu'à l'exportation", favorisant l'ouverture prochaine de
"bureaux d'achats" de diamants "aux ressources financières avérées" et donc "à l'abri de tout soupçon de blanchiment" a expliqué M. Brou.
Ces bureaux vont constituer "un nouveau départ pour le secteur
diamantifère", ainsi intégré à toutes les chaînes de l'économie minière, qui
représente 5% du produit intérieur brut, selon le ministre des Mines.
L'ONU a également assoupli mardi l'embargo sur les armes imposé à la Côte d'Ivoire. Les armes lourdes restent strictement contrôlées mais celles de petit calibre pourront désormais être livrées à la police et la gendarmerie par exemple, sous réserve de notification préalable à l'ONU.
"A partir de maintenant on pourra combattre le grand banditisme, notamment les coupeurs de routes qui sévissent dans les grandes villes du pays", s'est réjoui le ministre de la Défense, Paul Koffi Koffi.
"Nous étions confrontés à des situations où les bandits étaient plus armés que les forces de l'ordre (...) car certains de nos policiers ne disposaient même pas de leurs armes de dotation", a-t-il déploré.
Le calme est revenu en Côte d'Ivoire depuis la chute de l'ancien chef de l'Etat Laurent Gbagbo en 2011, après des violences post-électorales qui avaient fait plus de 3.000 morts.
ck/jf/jmc

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