mercredi 7 mai 2014 par Nord-Sud

L'important projet de train urbain devrait contribuer à réduire les problèmes de déplacement des usagers. Il coûtera un milliard d'euros, soit 650 milliards FCfa.


Il va falloir mobiliser davantage de moyens financiers pour que la capitale économique puisse bénéficier d'un train urbain. Selon Noumory Sidibé, conseiller technique du ministre des Transports, intervenant récemment, c'est désormais un milliard d'euros, soit 650 milliards FCfa que les entreprises en charge des travaux devront investir pour construire 37,5 kilomètres de voie ferrée. Initialement, c'est le chiffre de 500 millions d'euros, environ 325 milliards F que ce même ministère avait avancé. Si les raisons de cette réévaluation n'ont pas été révélées, force est d'indiquer que le chemin qui mène à la réalisation de cette infrastructure est encore long. Ce qui est sûr, c'est que c'est le consortium franco-coréen composé du Groupe Bouygues, de Dongsan engineering et Hyundai rotem company, qui a été retenu. Lors de la signature de l'accord-cadre entre le gouvernement ivoirien et ce consortium, le 11 avril, le ministre des Transports, Gaoussou Touré, a indiqué que l'Etat n'apportera aucun financement public. En outre, il a été convenu, notamment que la société concessionnaire assumera les risques de l'investissement et de l'exploitation du projet, sans pouvoir les transférer à l'Etat. Le train, qui ira de l'aéroport d'Abidjan à Anyama, traversera les quartiers et voies suivants : Anyama, Pk 18 Agoueto (Abobo) ; Avocatier (Sagbé nord) ; Abobo gare (Abobo) ; Humici (Adjamé) ; Agban village (Attécoubé) ; le Plateau, ?'boulevard de la paix'' ; Treichville, ?'boulevard de Marseille'' ; Bietry, Zone 4 (Marcory) et Port-Bouët nord. Dans un premier temps, le train urbain utilisera les 37 kilomètres de voies ferrées existantes appartenant à la Sitarail, filiale de Bolloré Africa Logistics. Larges d'un mètre, elles doivent cependant être réhabilitées. Le tronçon Port-Bouët-aéroport international Félix Houphouët Boigny n'existant pas encore, doit être construit. Sur le long terme, un second tronçon est-ouest, partant de Bingerville, est envisagé. Pour Gaoussou Touré, ce projet devrait réduire le coût du transport des usagers et permettre de fluidifier la circulation urbaine à Abidjan, peuplée de près de six millions d'habitants. Car, du fait de la densité de la population de la capitale économique ivoirienne, le transport est assuré laborieusement par les autobus de la Sotra, les taxis compteurs et les taxis communaux et intercommunaux, les minicars (gbaka), ainsi que les pinasses et bateaux-bus qui parcourent la lagune Ebrié.

Ahua K.

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023