Interrogé hier par téléphone sur la nature des tueries qui ont causé des morts, jeudi matin, à Fêté, l'élu de la circonscription de Grabo-Djouroutou a dénoncé une attaque.
A-t-on une idée précise, à l'heure actuelle, du bilan de l'incursion d'hommes armés jeudi, à Fêtè ?
Côté civil, sept corps ont été découverts. Et puis, il y a trois militaires tués.
Finalement, c'est une attaque ou des faits de vol?
C'est une attaque! Ce n'est pas de simples bandits, c'est une attaque ! Vous aviez écrit qu'une attaque avait été perpétrée la dernière fois, mais les autorités ont dit qu'elle n'était pas révélée. C'est pour intimider l'armée pour voir les faiblesses Pour des faits de vol, on ne peut pas brûler des cases, tuer des civils ou égorger des gens. Ils ont égorgé un vieux et mis sa tête sur un piquet. Ils cherchent à déstabiliser la zone, c'est tout.
Les individus qui ont perpétré cette attaque ont-ils été identifiés?
Ce sont des miliciens ivoiriens. Des agents recenseurs avaient été pris en otage. Ils ont fui Ce sont eux qui ont donné les informations.
Aujourd'hui, le calme est-il totalement revenu?
Depuis 10h, le jour de l'attaque, ça va mieux. Pour vous donner une autre information, les gens ont écrit que Gbapê, un village à quatre kilomètres de Grabo, a été attaqué hier (jeudi, ndlr); c'est faux!
Y a-t-il eu un ratissage ?
Oui, il y a eu un ratissage, mais ils n'ont pu prendre les miliciens sur le terrain. Selon nos informations, ils sont arrivés en pirogue. Ils ont fait ce qu'ils pouvaient faire. Quand ils ont su qu'il y a eu du renfort, ils sont repartis en pirogue. La traversée du fleuve Cavally ne dure pas cinq minutes.
Propos recueillis par Bidi Ignace