lundi 26 mai 2014 par acturoutes.info

Le réseau routier abidjanais se prépare à se mettre au diapason des artères de grandes villes comme New York, Paris ou Koweit-City grâce au projet de panneaux à messages variables (PMV) initié par Acturoutes. Pour réussir cette révolution, Acturoutes s'est associé à un grand nom de cette technologie: TTS (Trafic Technologies Systèmes), dont le chargé des affaires, Sébastien B?uf, venu expressément de France, a partagé avec notre Rédaction sa vision du projet.

Qu'est-ce qui motive TTS à s'associer à Acturoutes dans le cadre du projet de panneaux à messages variables?
Ce qui me motive en premier c'est le dynamisme d'Acturoutes, non seulement de son premier responsable, Barthélémy Kouamé, mais surtout de toute l'équipe qui l'accompagne. Alors que la structure est encore dans ses premières années. Donc avec un tel dynamisme, forcement on va arriver à faire de grandes choses.

Dans ce projet, quel est le rôle de TTS ?
TTS a le rôle non seulement de fournisseur des panneaux, mais aussi d'appui technique et de conseil à Acturoutes. Vous avez le savoir-faire de collecter les données. Nous avons le savoir-faire de les montrer. On peut donc s'associer. TTS a la connaissance technique du terrain et de l'application des panneaux. Donc on est là pour vous appuyer en vue d'exploiter les données et les montrer à tout le monde.

Irez-vous jusqu'au conseil de gestion du trafic routier par exemple ?
Là-dessus, non. Ce n'est pas la vocation première de TTS. Mais on peut, par expérience de ce qu'on a vu ces années, donner quelques conseils au niveau de l'utilisation des panneaux. On en a l'expérience, à force de travailler avec nos partenaires qui ont ce savoir-faire. On les voit. On sait comment ils travaillent. On travaille avec eux tous les jours. Mais ce n'est pas notre métier. Notre métier c'est de fabriquer les panneaux et de montrer l'information.

Quelle est la portée de ce système d'affichage au niveau de la sécurité routière ?
L'avantage de ce système, est d'informer les usagers. Un usager informé est un usager en sécurité. Donc le but final à l'endroit de l'usager, c'est d'augmenter sa sécurité. Ces panneaux, une fois qu'ils sont implantés, contribuent à une baisse significative des accidents et des bouchons. On le voit suivant les axes, où ils sont implantés en France. Il y a 80 % des accidents en moins, une fois que ces panneaux sont installés.

En Côte d'Ivoire, les routes ne sont pas en bon état et il y a beaucoup d'analphabètes. Ces deux paramètres sont-ils pris en compte dans ce projet ?
Tout à fait. Ce qu'on propose, ce sont des panneaux où vous pouvez afficher des images. Pas de vidéo. Mais des images compréhensibles par tous. Une image, tout le monde la comprend. Si vous mettez un symbole d'un accident, n'importe qui va comprendre. Donc forcément ça va attirer l'attention de l'usager. Les images sont comprises pas tous. Même quand on ne sait pas lire et écrire.

Comment jugez-vous la réaction des différentes autorités rencontrées à Abidjan dans le cadre du projet ?
La réaction, notamment par rapport à la cérémonie de lancement (Ndlr : mercredi 14 mai), est plus que positive. Je suis agréablement surpris de voir que les autorités prennent part avec une grande importance à ce projet. Et ça me met plus qu'en confiance sur le fait que le projet va aboutir. Et donc améliorer la sécurité des usagers sur les routes. J'avais déjà mesuré le dynamisme personnel de M. Barthélémy Kouamé (Ndlr : Directeur général d'Acturoutes) au téléphone. Mais je ne mesurais pas l'ampleur du dynamisme qu'il y avait autour de ce projet, notamment par les autorités. Et ça m'a très agréablement surpris et ça me motive encore plus quand je serai en France pour expliquer tout ça. Définir à mes collaborateurs ce dynamisme qu'il y a autour de ce projet.

Avez-vous déjà été sollicités en Afrique pour un projet du même genre?
Non. C'est une grande première et on est très fier d'avoir été sollicité. Ça représente un challenge. Il y a un enjeu économique certes, mais le plus important est d'apporter une sécurité. Apporter cette sécurité, encore inexistante dans plusieurs pays, en Afrique dont on connait l'état du réseau routier, c'est vraiment important pour nous.

Au terme de ce séjour à Abidjan, pensez-vous qu'il est vraiment important d'avoir ces panneaux?
Vu l'état du trafic, il est plus qu'important de les avoir. C'est justement un petit élément qui va changer beaucoup de choses sur le réseau routier, notamment sur la densité du trafic. Une fois que les panneaux seront installés, il y aura une baisse de la densité du trafic, car les itinéraires vides seront mieux distribués. Et vous verrez que ça va améliorer grandement la vie de tout le monde.

Depuis quand existe TTS?
TTS en tant qu'entreprise existe depuis 16 ans en France. Sachant que notre directeur travaillait pour une entreprise aux activités similaires et qui est maintenant notre concurrent. Donc il a plus de 25 ans d'expérience. Il nous fait partager tous les jours son expertise. On est pratiquement sur tout le territoire français dans chaque région et même à l'étranger, au Canada, en Italie, en Belgique et en Suisse.

Un tel projet nécessite d'énormes moyens financiers. N'est-ce pas un frein?
Oui, l'investissement est important. Mais les bénéfices d'investissement seront plus qu'exponentiels et vous le verrez très prochainement.

Interview réalisée par
Célestin KOUADIO
Collaboration
Koné KPARATIOGO
Edouard KOUDOU

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