jeudi 5 juin 2014 par Notre Voie

Les chefs traditionnels et communautaires de la région du Guémon étaient en atelier de renforcement de leurs capacités sur le dialogue intercommunautaire et la gestion des terres cultivables, le 22 mai dernier, au foyer des jeunes de Bangolo. Le député-maire de Bangolo, Evariste Sah, a planté le décor. Les départements Wê ont fait les frais de la rébellion en 2002 et de la crise postélectorale avec des villages rasés, des populations décimées, des femmes et enfants portés disparus... Chaque jour, nos parents sont humiliés, tués sans que les tueurs ne soient inquiétés. Ce séminaire sur la gestion des conflits fonciers, principale source des litiges, n'est qu'un début , a-t-il fait remarquer. Guéhi Paul, chef de terre du village de Diourouzon, est allé plus loin en estimant que la réconciliation sans la restitution des terres spoliées ne saurait être possible. La crise a été dramatique pour les Wê. Nos terres, nos villages sont de façon arbitraire occupés par des étrangers et l'Etat demeure impuissant devant cette situation. La réconciliation ne peut aboutir que si le problème foncier est résolu, a-t-il fait savoir. Un sentiment partagé par de nombreux participants à l'atelier dont Gouda Philippe, chef de terre de Gbaébly. Dans l'Ouest, il n'y a pas de cohésion intercommunautaire à cause des conflits fonciers car les autochtones Wê sont dépossédés de leurs terres et plantations. Nous sommes pour la réconciliation et la paix mais nous réclamons nos terres et nos plantations occupées depuis la crise postélectorale, a-t-il déploré


Eustache Gooré Bi

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