mardi 10 juin 2014 par Notre Voie

En fin de course à Bonoua, Cissé Issiaka était presqu'en larmes. Il n'a voulu parler ni à la presse ni à ses coéquipiers. Sa colère était grande. Le coureur de la SOA s'est senti trahi en arrivant en troisième position. Parce que la veille, la stratégie était bâtie autour de lui pour gagner afin d'aller la tête haute à un stage de l'Union cycliste internationale (UCI) en Suisse. Il a perdu le contrôle de la course à 500 m de l'arrivée à la suite d'une bousculade de Traoré Bolotigui du Velo club d'Adjamé au rond point de Bonoua.

Son coéquipier Konté Bachirou qui était en embuscade en a profité pour gagner.  Si je ne gagnais pas, le titre aurait échappé à notre équipe. Sinon, il était prévu que ce soit Cissé Issiaka qui gagne. C'est dommage. Je ne pouvais pas laisser passer l'occasion, a confié le sociétaire de la SOA qui se succède ainsi à lui-même après une épreuve de 105,80 km (Bonoua-Aboisso-Bonoua).

Placée sous le parrainage de l'opérateur économique Sawadogo Dramane, la course a été décisive sur le chemin de retour Aboisso-Bonoua. L'échappée constituée de Coulibaly Mamadou, Lingani Mamadou et Adjibou Boudaogo a été ?'avalée'' avant l'entrée de la ville. Tout s'est alors joué au rond point de Bonoua où Konté Bachirou s'est mis en relief pour s'imposer devant Ouattara Bolotigui classé deuxième. Il a mis 3 h14 minutes, soit une vitesse moyenne de 35,221 km/h.

Au niveau des dames, Kouassi Amoins Raymonde s'est imposée sur le tronçon Bonoua-Adiaké-Bonoua long de 56 km. Elle a réalisé un temps de 2h 27'33'', soit une vitesse moyenne de 22,771 km /h.  On n'a pas hésité à parrainer cette compétition parce que le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire sont des pays frères. Où ton c?ur va, c'est là que les pieds t'amènent. Nous manifestons notre amour pour la Côte d'Ivoire , a déclaré Sawadogo Dramane devant les autorités de Bonoua et l'épouse de l'ambassadeur du Burkina Faso en Côte d'Ivoire.
Quant au président de la FIC, Alla Kouamé, il a remercié le parrain en soulignant que la fédération reparait un tort en organisant le championnat national à Bonoua.  Les 72 heures du Sud se sont déroulées le mois dernier sans Bonoua. C'est pourquoi nous sommes là , a-t-il dit. Une trentaine de coureurs ont pris part à la compétition.

Ephrem Touboui
Envoyé spécial

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