mardi 10 juin 2014 par Le Secrétariat du CNS

Le 26 Mai 2014, s'est tenu à l'Hôtel Belle Côte à Abidjan, la première journée de l'atelier de sensibilisation sur la Réforme du Secteur de la Sécurité (RSS).

Organisé par le Secrétariat du Conseil National de Sécurité (CNS) et la ComNat-ALPC en collaboration avec l'ONUCI, Ce séminaire s'inscrit dans le cadre de l'exécution des missions de sensibilisation pour l'année 2014 avec l'ONUCI. Il a été cofinancé par le Secrétariat du Conseil de Sécurité (CNS), l'ONUCI et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).

Cette première journée a regroupé autour des organisateurs 66 participants, en occurrence les Autorités administratives, les forces de défense et de sécurité, les chefs traditionnels et religieux, les représentants de la société civile, les associations des jeunes et des femmes, les media.

L'objectif principal était de favoriser l'appropriation et le renforcement du partenariat avec la société civile, les media ainsi que les structures centrales et locales de mise en ?uvre de la RSS.

Les travaux de cette première journée se sont déroulés en deux étapes :

1. Cérémonie d'ouverture ;
2. Communications en plénière, suivies d'échanges ;

1. Cérémonie d'ouverture
Elle a été présidée par le Préfet de Région, Préfet des Lagunes, M. DIAKITE ISSA. Dans son allocution d'ouverture, il a souhaité la bienvenue à tous les participants à cet important atelier. Après avoir félicité le CNS pour cette initiative qui vise une large diffusion des actions du gouvernement ivoirien en matière de sécurité, il a souligné les espoirs fondés sur la tenue des travaux dont les résultats contribueront à l'optimisation de la lutte contre l'insécurité et la criminalité. Remerciant l'ONUCI et le PNUD, pour leur appui constant, il a déclaré ouvert les travaux de l'atelier.

2. Communications en plénière, suivies d'échanges
Suite à une présentation introductive des termes de référence du séminaire qui a permis au facilitateur de rappeler les objectifs, les résultats attendus et le programme du séminaire, trois présentations en session plénière ont été proposées aux participants.

La première communication présentée par M. KOUASSI Lenoir, Expert en Sécurité au Secrétariat du CNS, a porté sur la stratégie ivoirienne en matière de RSS. Dans son propos, il a rappelé les fondements et les objectifs de la RSS en Côte d'Ivoire, ainsi que le rôle des différents acteurs concernés.

On retiendra que la Réforme du secteur de la sécurité est l'ensemble des mesures prises par l'autorité politique en vue de transformer tous les acteurs et institutions en charge de la sécurité. Elle redéfinit leurs rôles, leurs responsabilités, leurs actions et les amène à accomplir leur mission dans un cadre respectant les normes démocratiques et les principes de bonne gouvernance.
Selon lui, cette réforme est le cadre du développement et du renforcement du concept de la sécurité humaine, fondée sur la logique de développement humain durable. Ainsi, les différents acteurs de la société civile doivent s'imprégner de leurs responsabilités ainsi que celles des autres acteurs en vue de contrôler et vérifier la conformité des actions menées sur le terrain.

Mme Shahrahzad CHIDA, Responsable communication à la division RSS de l'ONUCI a permis aux participants de s'informer sur l'appui de l'ONUCI à la RSS en Côte d'Ivoire conformément à la résolution 2112 (2013). Dans son intervention, elle a souligné que la résolution 2112 (2013) met l'accent sur la protection des civils, le DDR et la RSS. Spécifiquement en matière de RSS, l'ONUCI accompagne l'Etat dans sa mise en ?uvre à travers un appui technique. L'approche RSS de l'ONUCI est axée sur des plans stratégiques et géographiques permettant de renforcer l'appropriation nationale et locale, les capacités des institutions nationales, le contrôle démocratique du secteur de la sécurité. Mais bien, plus de former les composantes de l'ONUCI en RSS, Continuer la collaboration avec les FRCI et soutenir les dynamiques régionales de la RSS.

M. Anzian KOUADJA, Secrétaire Exécutif Adjoint de la ComNat-ALPC, a présenté les réformes en matière de lutte contre la prolifération des Armes légères et de petit calibre. Précisant les fondements de la ComNat-ALPC, il a souligné que la principale mission de celle ci est d'assister le gouvernement de Côte d'Ivoire dans la conception et la mise en ?uvre de sa politique nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite et l'usage abusif des armes légères et de petit calibre. Ainsi, cette mission essentielle est mise en ?uvre à travers une stratégie axé sur un dispositif de sécurité communautaire. Il a indiqué que l'objectif global de cette stratégie est de fédérer les interventions locales pour une meilleure efficacité dans les interventions en faveur de la sécurité communautaire. Ce dispositif s'appuie sur un ensemble d'acteurs et d'infrastructures dans les localités qui sont entre autres le comité de veille et de réconciliation, le Comité Communal de Sécurité (CCS), le Comité Local de Sécurité (CLS) et les organisations de la société civile. En effet, dans le cadre de la mise en ?uvre de cette stratégie, plusieurs activités de sensibilisation et d'opérations de collecte d'armes à feu ont été réalisées. Aussi, il a insisté sur les trois types des mesures d'accompagnement et d'incitation au dépôt volontaire, qui sont entre autres les projets d'intérêt communautaire, les projets collectifs et les mesures individuelles.

Les discussions entre les participants et les panélistes qui ont suivi les communications ont fait ressortir des préoccupations, dont notamment :
- La problématique de la transformation de la police municipale en une véritable police locale avec tous ses attributs sous la responsabilité des Maires ;
- Les dispositions prises par le CNS pour l'effectivité d'un contrôle démocratique efficace;
- La problématique des Dozos, chefs de guerre, milices et autres acteurs non étatiques, intervenant encore dans les opérations de sécurisation ;
- La problématique de la sécurisation des frontières et de l'octroi des armes aux acteurs essentiels de la sécurité que sont la police et la gendarmerie ;
- L'insuffisance de sensibilisation à grande échelle à travers les media d'Etat en occurrence la Télévision et la Radio nationale ;
- Le cadre de collaboration des comités de sécurité déjà existant (Comité Communal de Sécurité, Comité Local de Sécurité, Comité Départemental de Sécurité) et les nouveaux Comités Régionaux de Sécurité pour la mise en ?uvre de la RSS ;
- La place de l'aumônerie militaire dans la mise en ?uvre RSS ;
- La problématique de la résistance de la RSS face à l'alternance politique vue qu'elle découle d'une volonté politique ;
- La difficile collaboration avec les organisations de la société civile ;
- La problématique de la cybercriminalité et du phénomène des microbes qui deviennent préoccupantes ;
- Le fondement, le cadre de collaboration et les actions concrètes de l'ONUCI pour la réussite de la RSS en Côte d'Ivoire ;
- La problématique du Désarmement à quelques mois des élections présidentielles de 2015, véritable opportunité de restauration de l'autorité de l'Etat ;
- L'implication des acteurs politiques (Maires, Député, Conseillers Régionaux) dans la sensibilisation au dépôt volontaire des armes à feu ;
- Les limites financières des organisations de la société civile dans la mise en oeuvre des actions au plan local.

Fait à Abidjan, le lundi 26 Mai 2014

Pour l'atelier

Le Comité Scientifique

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