jeudi 12 juin 2014 par L'intelligent d'Abidjan

Le rapport de la Banque mondiale sur les perspectives économiques mondiales intitulé Global Economic Prospects (GEP), paru le 10 juin 2014 n'apporte pas de bonnes nouvelles pour les pays en développement. Ceux-ci devraient afficher une croissance décevante cette année une croissance économique inférieure à 5 % pour la troisième année consécutive, () car les piètres résultats affichés au premier trimestre de 2014 retardent la reprise escomptée de l'activité économique . La Banque mondiale a donc vu à la baisse ses prévisions pour les pays en développement. Elle a ramené son estimation du taux de croissance à 4,8 % pour l'année et non plus 5,3 % comme indiqué prévisionnellement en janvier. Elle pourrait se raffermir pour atteindre un rythme de 5,4 % en 2015 et passer à un taux de 5,5 % en 2016. Une situation causée par des causes endogènes comme les troubles politiques dans plusieurs pays à revenu intermédiaire, la lenteur des progrès accomplis dans le domaine des réformes structurelles, les contraintes de capacité . Selon le président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, les taux de croissance restent beaucoup trop faibles dans le monde en développement, pour créer les types d'emplois nécessaires à l'amélioration des conditions de vie des 40 % des habitants les plus pauvres du monde. Les pays doivent agir plus vite et investir davantage dans leurs réformes intérieures pour assurer une croissance économique largement répartie et suffisamment rapide pour mettre fin à l'extrême pauvreté des populations. Le rapport indique que Les pays dont les déficits restent importants, notamment l'Afrique du Sud, le Ghana, l'Inde, le Kenya et la Malaisie, doivent resserrer leur politique budgétaire. Les programmes de réformes structurelles de nombreux pays en développement, au point mort depuis quelques années, doivent en outre être relancés de manière à soutenir une augmentation rapide des revenus . Andrew Burns, le principal auteur du rapport explique à cet effet qu'il sera essentiel de dépenser plus judicieusement et non de dépenser davantage. La réforme des subventions pourrait être un moyen de générer les fonds nécessaires pour accroître la qualité des investissements publics dans le capital humain et dans les infrastructures physiques . En Afrique subsaharienne, la croissance du PIB avoisine les taux de 4,7 % en 2013, contre 3,6 % l'année précédente. Le taux de croissance global de la région a souffert de la faible progression de 1,9 % de croissance affichée par l'Afrique du Sud. Les perspectives à moyen terme restent favorables, et le taux de croissance du PIB devrait rester à 4,7 % en 2014 avant de connaître une légère augmentation pour atteindre 5,1 % en 2015 et en 2016, grâce au raffermissement de la demande extérieure et aux investissements dans les ressources naturelles, l'infrastructure et la production agricole. La croissance devrait être particulièrement soutenue en Afrique de l'Est, poussée par les ressources en gaz naturel offshore en Tanzanie et par la mise en production des champs pétrolifères en Ouganda et au Kenya. Même si la croissance reste faible en Afrique du Sud, elle se raffermira quelque peu en Angola et restera robuste au Nigéria, qui est la plus grande économie de la région. Le rapport note également un redressement de la situation dans les pays à revenu élevé, qui devraient afficher un taux de croissance de 1,9 % en 2014.

DC

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