jeudi 12 juin 2014 par Le Democrate

Lors d'une émission sur ONUCI FM, j'ai interpellé mon contradicteur du jour, un dirigeant du FPI, sur l'obligation de son parti politique de demander pardon à la nation ivoirienne pour sa responsabilité dans la grave crise que notre pays a connu à la suite du refus de l'ex Président ivoirien de céder le fauteuil après sa défaite. Ce dirigeant du FPI a estimé qu'il n'était pas question de demander pardon car leur parti, le FPI, n'avait rien à se reprocher. Son attitude m'avait fortement étonnée et choquée. Je ne comprenais pas que des responsables politiques de ce rang en arrivent à nier des faits qui se sont déroulés devant tous les ivoiriens: le FPI et Monsieur GBAGBO ont déclenché une guerre avec comme conséquence, la mort de plus de 3000 personnes. N'eut été l'intervention du Conseil de Sécurité de l'ONU, notre pays aurait connu le même drame qu'au Rwanda. Alors que tous les ivoiriens ont encore en mémoire ces tristes moments, il se trouve des politiciens du FPI qui organisent des meetings pour narguer les victimes. Certains projettent d'organiser des veillées de prières à Yopougon à la veille du procès de confirmation des charges contre l'ex Président actuellement détenu à la Haye. Il se trouve que Yopougon est ce quartier où se sont déroulées les pires atrocités de notre crise. Le massacre du sous quartier Wassakara, ainsi que le fameux et funeste article 125 y a été pratiqué. On a brûlé vif des individus. Et c'est dans ce quartier que le FPI veut organiser des meetings. Cela s'appelle tout simplement de la provocation.
Nous félicitons donc le Maire de la Commune de Yopougon qui a interdit cette manifestation. Tuer sans regret et venir narguer les victimes c'est chercher à réveiller les démons de la division.

Dans la même veine, nous avons appris que le FPI exige la libération sans condition de l'ex Président ivoirien. Le plus surprenant, c'est que nos amis du FPI oublient qu'on ne se retrouve pas à la CPI au hasard. Ceux qui n'ont rien fait ne sont pas envoyés à la CPI. Il faut donc laisser la CPI faire son travail. S'il est démontré qu'il n'y a pas eu des femmes tuées à Abobo, qu'il n'y a jamais eu l'article 125, et que mêmes les 3000 morts sont de la fiction, alors elle sera libre de décider de le libérer. Les parents des victimes aviseront.

Le Ministre Joël N'GUESSAN
Secrétaire Général Adjoint chargé de la Communication, Porte Parole du RDR

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