vendredi 13 juin 2014 par Notre Voie

Le tribunal d'Aboisso a été sans pitié, en son audience d'hier, pour Arsène Gnohoury Boga, 34 ans, instituteur à l'école primaire publique de Sayekro (sous-préfecture de Noé) et père de deux enfants. Poursuivi pour attentat à la pudeur avec cette circonstance que l'auteur avait autorité sur la victime , cet enseignant commis à la surveillance des épreuves du Cepe et de l'examen d'entrée en Sixième au centre de Nouamou, a violé, la veille de la composition, la petite C.A.N, née le 5 février 1999. Vous avez posé un acte ignoble. Quelle serait votre réaction si c'était votre fille qui avait été violée de la sorte ? Le tribunal vous déclare coupable d'attentat à la pudeur consommé avec violence et cette circonstance que vous aviez autorité sur la victime. En répression, vous condamne à 10 ans de prison ferme, 2 millions de francs d'amende à payer à l'Etat de Côte d'Ivoire, 5 ans d'interdiction de paraitre en dehors de votre lieu de naissance. Cette peine votée par le législateur est petite dans votre cas. Vous méritez la prison à vie et la castration, lui a signifié, à la fin du procès, le président du tribunal, Julien Kouassi N'goran, très indigné. Dans sa réquisition, le procureur de la république n'a pas été non plus tendre avec le prévenu. Le prévenu est un instituteur, donc un éducateur, un formateur. Il a demandé à la victime dans quelle matière elle était faible, pour l'influencer. Il l'a bâillonnée avec un drap de lit. Après son acte, il l'a menacée d'emprisonnement, si jamais elle se confiait à quelqu'un. Comment un éducateur peut-il commettre un tel acte sur une candidate, de surcroit à la veille des examens ? Ce monsieur est une personne à retirer de la société. Déclarez le coupable et condamnez le à dix ans de prison ferme, a martelé le représentant du ministère public. Le verdict, on le connait. A la barre, l'indélicat instituteur a déclaré ceci : Je ne reconnais pas les faits. J'ai fait des avances à la victime, qui les a acceptées. J'ai demandé à coucher avec elle, avant de demander plus tard la clémence du tribunal. C'est, qu'entretemps, il a été confondu à la barre par la tutrice de la victime et le président du Comité de gestion des établissements scolaires (Coges) de Nouamou. Les parents de la victime lui réclament la somme de 2 millions deux cent mille francs de réparation et de dommages et intérêts.

Sam K.D

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