vendredi 13 juin 2014 par AIP

Yamoussoukro - Un atelier de renforcement des capacités, organisé par le ministère de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l'Enfant (MSFFE), se tient depuis mercredi à Yamoussoukro, en vue d'instruire les préfets sur les instruments nationaux et internationaux applicables en matière de violences basées sur le genre(VBG).

Co-parrainée par le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko, et le MSFFE, Anne Ouloto, la session de formation de trois jours rassemble 33 préfets de région et vise à les informer sur la problématique du VBG, et d'autres concepts de base, dans l'optique d'améliorer leurs connaissances sur les mécanismes et instruments nationaux, régionaux et internationaux de promotion du genre, et à les initier aux techniques de médiation et de résolution des conflits liés aux VBG.

Représentant la ministre Anne Ouloto, le directeur de cabinet Fofana Brahima a déclaré que les indicateurs relatifs à la situation de la femme montrent que, malgré quelques avancées, des disparités importantes subsistent toujours entre l'homme et la femme sur tous les plans. Il a fait remarquer, à titre d'exemple, que la représentation féminine au parlement ivoirien est inférieure à 11%.

Selon Fofana Brahima, ''la problématique du genre, dans un tel contexte, apparaît comme une approche de partage, de solidarité et d'équité'', visant à prendre en compte, de ''façon systématique'', les rapports sociaux hommes-femmes, pour aboutir à un développement social et économique durable qui concerne toute la population, dans ses multiples composantes.

''Il ne s'agit donc pas de remplacer les hommes par les femmes et vice-versa, mais de reconnaître et de capitaliser la force de travail de la femme'', a expliqué le directeur de cabinet du MSFFE, tout en remerciant le corps préfectoral pour son engagement sur le terrain dans la lutte contre les VBG.

Il a réaffirmé la confiance du gouvernement aux préfets pour un départ commun d'envergure nationale, destiné à contribuer à relever tous les défis liés à la réalisation de l'égalité entre sexes, à l'autonomisation des femmes et à leur protection contre les VBG, de sorte à permettre à la Côte d'Ivoire de tenir sa promesse prise, en matière d'intégration du genre au plan local.

L'atelier de renforcement des capacités du corps préfectoral sur les textes nationaux et internationaux applicables en matière de VGB s'inscrit dans le cadre du projet initié conjointement par le ministère de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et l'Enfant, et du réseau paix et sécurité des femmes dans l'espace CEDEAO (RESPFECO). Il bénéficie de l'appui technique et financier du système des Nations Unies en Côte d'Ivoire.

En Côte d'Ivoire, la question du genre, notamment l'accès des femmes au pouvoir de décision, à l'éducation, à la santé, et les violences basées sur le genre, y compris les mutilations génitales, demeurent encore des défis à relever malgré les progrès accomplis jusqu'à maintenant.

Selon l'ONU, l'excision est un phénomène de VBG estimé à 38% en Côte d'Ivoire, avec des cas presque tous les mois en milieu rural.

nam/kp

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