samedi 14 juin 2014 par AIP

Niakara - Les habitants de Ouéréguékaha, village situé à 27 kilomètres de Niakara (Centre, région du Hambol) sur la voie menant à Katiola, vivent depuis quelques semaines dans une psychose due aux rumeurs d'un éventuel déguerpissement du site abritant la localité relevant du patrimoine de l'Etat de Côte d'Ivoire.

Selon le chef Touré Tiémoko, Ouéréguékaha a été fondé en 1977, suite au regroupement de deux villages, Ouérégué et Siélé.

Il affirme que des démarches sont en cours pour abandonner leurs terres à l'Etat par l'entremise de la Société de développement des forêts (SODEFOR), en compensation de celles occupées par les populations à ce jour.

Toutefois, M. Touré s'est dit surpris du comportement brutal des hommes mandatés par la SODEFOR, dans le cadre du processus de leur déguerpissement.

Depuis la fin de la crise postélectorale, nous avons eu plusieurs séances de travail avec M. N'Guessan dont la dernière remonte à environ trois mois. Nous avions promis de mettre fin à l'exploitation de nouvelles terres jusqu'à nouvel ordre. Contre toute attente, ils (la SODEFOR) envoient leur hommes semer la désolation , déplore le chef de 75 ans.

Dans la journée du jeudi 5 avril, des hommes en treillis auraient, selon les villageois, détruit des plantations de cajou, de maïs, d'igname et de riz et auraient mis le feu à des cabanes, avant de repartir en direction de Bouaké, à bord de leurs cargos.

Le samedi 7 mai, d'autres hommes en treillis seraient revenus dans le village pour dire au chef qu'"ils ont reçu l'ordre de ne plus intervenir avec brutalité, mais en contrepartie, le village devrait s'abstenir de défricher les terres".

Toutes les tentatives de l'AIP pour joindre la direction régionale de la SODEFOR à Bouaké se sont, pour l'heure, avérées vaines.

(AIP)
jbm/amak/kkp/tm

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023