jeudi 26 juin 2014 par L'Inter

Amadou Diallo, un ressortissant Peulh, résident à Niakara, fait partie de ceux qui sont encore attachés à la tradition en matière de mariage. En 2012, ce ressortissant Peulh a décidé de marier sa fille de 13 ans du nom de Diallo Djénéba à un de ses compatriotes. Mais, cette dernière, ayant opposé une fin de non recevoir, a été chassée du microcosme familial. Fort heureusement, l'Association nationale d'aide à l'enfance en danger (Anaed), selon une dépêche de l'Agence ivoirienne de presse, vient de réconcilier cette jeune fille avec sa famille biologique. La cérémonie s'est déroulée le dimanche dernier au domicile du chef de village de Niakara, Luc Tébétien Koné. En effet, depuis sa fuite, la jeune fille a été recueillie par la section locale de l'Anaed pour une prise en charge psycho-sociale. Ce faisant, Djénéba a reçu des vivres et des marchandises d'une valeur de 50.000 fcfa pour mener à bien un petit commerce qui lui permettra de s'affranchir de la tutelle parentale. Tout en promettant de respecter désormais les lois ivoiriennes sur le mariage, Amadou Diallo a accepté (en présence du chef de sa communauté) que sa fille revienne à la maison. Cet heureux dénouement, selon notre source, a été possible grâce à plusieurs tractations entre l'Ong Anaed et les parents. L'Organisation des nations unies, faut-il le rappeler, considère le mariage forcé comme une atteinte aux droits de l'Homme ; puisqu'il viole le principe de liberté et d'autonomie des individus. Malheureusement, certains peuples en Afrique en général, et singulièrement en Côte d'Ivoire, semblent encore s'accommoder à cette pratique.

G. DE GNAMIEN

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