vendredi 27 juin 2014 par Notre Voie

Nanan Mian Ané Kouassi, Nanan Issa et Nanan Assalé II, respectivement chefs des Bebou, M'basso et Ehuasso, situés dans la sous-préfecture de Zaranou, département d'Abengourou, ont été convoqués, le mercredi 25 juin dernier, à la cour royale de l'Indénié par le roi Boa Kouassi III en présence de tous les autres chefs de canton et de village. Ils sont accusés d'avoir permis à plusieurs centaines d'orpailleurs clandestins de s'installer dans ces localités pour y extraire l'or sans autorisation. Au cours de cette audience traditionnelle, le roi de l'Indénié, Nanan Boa Kouassi III, n'a pas pris de gants pour exprimer son mécontentement.   C'est une faute coutumière grave que vous avez commise. Vous ne m'avez pas informé alors que je suis le chef de mon sous-sol. Cette activité clandestine que vous avez autorisée peut entrainer des conflits entre ces travailleurs clandestins et vos populations. La vie de votre population est en danger à cause des trous que ces hommes laissent derrière eux. Ce n'est pas normal en tant que chefs de village d'avoir permis cela , a-t-il déploré. Selon le roi, ces chefs de village ont tout simplement terni leur image et jeté un discrédit sur le royaume de l'Indénié.   Je suis pas content de vous. Ce que vous avez fait est grave. De façon solennelle, je vous suspends de vos fonctions jusqu'à nouvel ordre. Mettez-vous à l'écart de toutes les activités liées à vos fonctions. J'ai pris cette décision pour l'amour que j'ai pour mon royaume et surtout pour préserver la paix et la cohésion sociale dans mon royaume , a indiqué Nanan Boa Kouassi III. Toute fois pour éviter la vacance du pouvoir dans ces localités, le roi a annoncé qu'une délégation conduite par des membres du royaume se rendra à Bebou, M'basso et Ehuasso pour y désigner des chefs intérimaires en attendant de savoir exactement ce qui a motivé l'acception de ces exploitants clandestins sur leurs sols.  Car nous ne voulons pas que ces villages soient le nid de conflits et de divers vices , a-t-il martelé. Les chefs de village incriminés n'ont pas nié les faits qui leur sont reprochés.  Nous nous mettons à genoux, nous demandons pardon à la cours et au roi Nanan Boa Kouassi III. Que les autres chefs et notables se joignent à nous pour demander pardon au roi. Nous reconnaissons que nous n'avons pas informé quelqu'un avant de poser ces actes , ont-ils supplié. Le roi est cependant resté ferme sur sa position.

Jean Goudalé

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