lundi 30 juin 2014 par Nord-Sud

Le Musée des civilisations au Plateau a abrité, hier, une commémoration de l'attentat du 29 juin 2007. Une initiative du président de l'Assemblée nationale et qui a réuni autour de lui plusieurs des rescapés de cette attaque contre l'avion présidentiel, il y a sept ans.


Devoir de mémoire sur fond de solidarité, hier, au Plateau, sous une pluie battante. A l'initiative du chef du Parlement ivoirien, Guillaume Soro, les victimes, notamment rescapées de l'attentat du 29 juin 2007, se sont retrouvées au Musée des civilisations, pour se remémorer ce triste événement qui aurait pu précipiter la Côte d'Ivoire dans le chaos. Mais elles n'étaient pas seules. Avec elles, les parents des sept femmes tuées en mars 2011 à Abobo, lors de la crise postélectorale. Au nom des rescapés du Fokker 100, c'est le lieutenant-colonel Lazare Lékpéli, le commandant de l'appareil, qui a témoigné le sentiment qui anime encore les compagnons de cette aventure du 29 juin 2007 à Bouaké. L'émotion ne s'est jamais dissipée. Elle reste toujours aussi vive à l'évocation de cette terrible attaque à l'arme de guerre , a fait observer le pilote de l'avion, sept ans après le drame. Le souvenir de ces vies prématurément fauchées, ces destins brisés, nous rappelle l'exigence de la réconciliation nationale, de la paix et de la fraternité vraies dans notre pays. Je termine en adressant le témoignage de la solidarité, de chacun de nous, à tous ceux qui participent en ce jour à cette cérémonie de commémoration de l'attentat du 29 juin 2007, a soutenu le Lt-colonel Lékpéli, après avoir invité les rescapés à porter en prière leurs compagnons de voyage qui ont péri. Pensons à toutes les victimes qui étaient avec nous dans l'avion, pensons à tous nos proches, à tous nos amis, mais surtout à tous les valeureux anonymes qui sont morts dans cette lutte pour la liberté. Pensons également à ces braves femmes assassinées parce qu'elles marchaient pour réclamer le respect de leur droit de vote. Ayons à jamais une pensée pieuse pour toutes les victimes connues ou anonymes qui ont donné leur vie et leur sang pour la liberté et la démocratie en Côte d'Ivoire, a exhorté avec à propos le ministre de la Promotion de la jeunesse et des sports, Alain Michel Lobognon, lui aussi rescapé de l'attentat, au nom du président de l'Assemblée nationale. Toujours dans son adresse, M. Lobognon a vivement encouragé les rescapés à former une famille. Face aux chants des sirènes inaudibles qui dénoncent la célébration de l'attentat du 29 juin 2007, face aux partisans de la division, nous devons demeurer unis. Et rien, absolument rien, ne doit nous diviser, ni nous ébranler, a-t-il soutenu. Autour du Président Alassane Ouattara, nous devons prôner le pardon, le vrai pardon. Le pardon sincère. Le seul intérêt qui compte, qui doit compter et que rien ne peut transcender, c'est notre beau pays, la Côte d'Ivoire, a insisté le ministre des Sports. Après avoir prié pour le repos de l'âme des disparus, le père Jean-Didier Souhoutodé et l'imam Cissé Djiguiba ont encouragé les rescapés à accorder leur pardon à ceux qui ont voulu attenter à leurs vies. Cette prière para-?cuménique faite, le président Guillaume Soro et l'ensemble des personnalités présentes, ont visité l'exposition-photo qui retrace les différentes péripéties de la crise ivoirienne. Sept ans après l'attentat, l'on continue d'attendre la lumière qui doit être faite sur ce tragique événement.


Marc Dossa

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