lundi 7 juillet 2014 par Jeune Afrique

Face à la Cour, il a repris du poil de la bête. Pas question de porter la responsabilité du naufrage de la Côte d'Ivoire, en 2011. À La Haye, l'ancien "général de la rue" Charles Blé Goudé a tout le temps de préparer sa défense. Et de converser avec Laurent Gbagbo, son mentor déchu.

Dans sa cellule de 10 m2 du quartier VIP de la prison de Scheveningen, Charles Blé Goudé commence à trouver le temps long. "L'ennui et la routine" sont ses nouveaux ennemis, confesse l'ancien bouillonnant leader des Jeunes patriotes ivoiriens (une appellation que l'intéressé et ses avocats contestent aujourd'hui vigoureusement), détenu aux Pays-Bas depuis le 22 mars.

La prison pourtant, il connaît. À huit reprises déjà, il s'est retrouvé derrière les barreaux. Cela remonte au tournant des années 1990, quand son engagement syndical et ses activités au sein de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (Fesci) lui avaient valu les foudres de la justice de son pays. Henri Konan Bédié était au pouvoir, Charles Blé Goudé n'avait pas encore gagné le surnom de "Blé la machette", et la CPI ne le soupçonnait pas d'être le "coauteur indirect" de quatre crimes (meurtres, viols, actes de persécution et autres actes inhumains) relevant tous du crime contre l'humanité dans une Côte d'Ivoire endeuillée par la crise postélectorale. ... suite de l'article sur Jeune Afrique

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