Abidjan ? La première conférence internationale de la certification des produits agricoles (ICC 2014) a été officiellement lancée, jeudi à Abidjan, au cours d'un petit déjeuner de presse.
Prévu du 15 au 20 septembre à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix de Yamoussoukro, ICC 2014, selon sa coordinatrice, Maïmouna Alzouma, va porter sur les produits tels que le café, le cacao, le palmier à huile, le beurre de karité, la noix de cajou, le coton et les fruits frais.
L'objectif général est de créer une plateforme internationale regroupant tous les acteurs de la chaîne de valeur et de la durabilité, afin d'échanger sur les problématiques liées à la certification telles le financement des programmes de certification, la lutte contre le travail des enfants, la préservation et la conservation de la biodiversité.
Selon Mme Alzouma, les échanges porteront également, entre autres, sur la professionnalisation des organisations paysannes, les perspectives des pays producteurs et consommateurs, la prise en compte des aspects sociaux (promotion du genre), le rôle de l'industrie, la mise en place d'un cadre légal et réglementaire.
Autant d'enjeux qui ont amené M. Ouéhi, en sa double qualité de président du comité scientifique d'ICC 2014 et de représentant du ministère de l'Agriculture à la cérémonie de lancement, d'appeler à la synergie d'actions de tous les acteurs de la chaîne de production des filières d'exportation.
Tout en faisant observer que le concept ?Certification' apparaît comme un gage de succès et constitue l'un des notes essentielles de la compétitivité moderne, il a énuméré quelques uns de ses avantages.
Il s'agit notamment de la bonne image de marque et de la compétitivité des produits, la pérennité de l'emploi des jeunes, la protection de l'environnement, l'augmentation du PIB national, l'attrait des investisseurs privés, l'amélioration des bonnes pratiques agricoles et des conditions de vie et de travail des travailleurs agricoles, la fiabilité et la durabilité des produits achetés, la conformité aux normes internationales et la reconnaissance facile des produits.
Tout ceci, explique M. Ouéhi, permet de repositionner l'ensemble des filières des produits d'exportation pour les rendre compétitives.
On ne peut pas parler d'émergence sans parler de compétitivité, on ne peut pas parler de compétitivité sans parler de qualité, on ne peut pas parler de qualité sans parler de certification , a résumé, pour sa part, le représentant du ministre du Commerce, de l'Artisanat et de la Promotion des PME, co-président de la cérémonie de lancement.
Au dire de Korotoum Doumbia, la directrice générale de la société K'ORIGINS, promotrice de l'événement, 400 invités et délégués venant d'horizons divers sont attendus à ICC 2014 qui prévoit notamment des sessions plénières, des ateliers thématiques, des rencontres B 2 B, des stands d'exposition. Le thème principal est "Agriculture durable : Enjeux et perspectives de la Certification".
(AIP)
cmas