samedi 12 juillet 2014 par Nord-Sud

Maurice Kakou Guikahué, secrétaire exécutif du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci), affirme dans cette entrevue qu'il nous accordée, jeudi, que sa formation politique n'a pas encore abandonné le projet de poste de vice-président de la République.

A quel niveau êtes-vous avec la restructuration de votre parti ?
Nous avons effectivement commencé la restructuration du parti. Nous sommes actuellement à la phase du renouvellement des comités de base. Une fois que les comités de base sont installés, nous allons passer aux secrétaires de section. Les choses avaient bien commencé, cependant les intempéries et les routes coupées ont véritablement désorganisé notre système. Aujourd'hui, nous avons 40% des délégations qui ont renouvelé leurs comités de base. L'opération a été prolongée de trois semaines. Ce qui veut dire que nous avons jusqu'à fin juillet pour boucler. Beaucoup de délégations ont lancé leur renouvellement, mais nous ne les comptabilisons pas tant que l'opération n'est pas achevée. Le travail est fait à 40% et on me dit que le reste pourra finir dans deux ou trois semaines. On passera ensuite à l'élection des secrétaires de section au mois d'août.

Qu'est-ce qui explique le fait que vous ne vous êtes présenté à aucune élection ?
C'est d'abord une volonté. Ensuite cela était dû aux activités que je menais. Le président Henri Konan Bédié m'avait demandé également d'accompagner Marcel Zadi au Conseil économique et social. Il y avait une incompatibilité entre le mandant parlementaire et le Conseil économique et social. Voici pourquoi je n'ai pas été candidat à la députation. S'ajoute à cela des objectifs que je m'étais fixé. J'avais décidé d'aider le président Bédié pour l'organisation du congrès. Une préparation qui m'occupait énormément et je ne voulais pas me disperser. Après j'ai eu la chance parce que le président du Pdci m'a fait honneur en me nommant secrétaire exécutif du Pdci-Rda. Un poste qui occupe beaucoup. Je pense que ce sont ces différentes raisons. Mais ce n'est pas exclu que je sois un élu un jour.

Est-ce que vous ne vous cachez pas derrière ces raisons que vous venez d'énumérer pour masquer la légitimité dont vous souffrez ?
Non, pas du tout. Je fus un élu national. J'ai été élu par tous les élèves et étudiants de Côte d'Ivoire dans un milieu difficile. Donc ce n'est pas une élection que je n'ai jamais gagnée. Et c'était des élections plus compliquées que les élections actuelles où nous n'avons que des adultes. Les élections au Meeci (Mouvement des élèves et étudiants de Côte d'Ivoire, ancien syndicat estudiantin, Ndlr) n'est pas une affaire de donner de l'argent à quelqu'un pour qu'il te suive. Ce sont des idées et le combat idéologique. J'ai été élu président national du Meeci, qui est une élection nationale. Donc tout jeune, j'ai affronté des élections. C'est pour vous dire en clair que je n'ai pas peur des élections, c'était simplement une question de calendrier. Mais, je ne peux pas dire que je ne serai pas candidat un jour à une élection.

Quels sont, aujourd'hui, vos rapports avec votre prédécesseur, Alphonse Djédjé Mady?
Les rapports sont bons; il n'y a pas de problème. M. Alphonse Djédjé Mady est président du Conseil régional du Haut-Sassandra ; il est souvent parti. Moi, je suis dans une grande phase de restructuration du parti. Nous n'avons véritablement pas de problème, du point de vue politique. Nous sommes de la même maison ; nous sommes tous meecistes. Je suis son jeune frère. Si le président Bédié m'a nommé, je pense que c'est pour continuer la ligne. Les choses seraient peut-être autrement si le président avait nommé quelqu'un d'autre. Il a nommé un meeciste après un meeciste, donc c'est la preuve qu'il apprécie l'école.

On avait constaté une sorte d'empiètement de pouvoir après votre nomination. Qu'est-ce qu'il en est, aujourd'hui ?
Bédié l'a dit dans un bureau politique, que le secrétariat exécutif est comme un gouvernement au Pdci. Donc le chef du secrétariat exécutif joue le même rôle que le Premier ministre au gouvernement. A partir de ce moment, il n'y a plus de problème; il faut laisser le secrétaire exécutif travailler. C'est aux uns et aux autres maintenant de coordonner et de donner une orientation. Le président parle, il donne des consignes et les gens exécutent dans ce sens. Ce qui importe, c'est de laisser les gens travailler. Vous avez vu que les choses commencent de plus en plus à aller bien, quand les uns et les autres ont compris cela. Mais toute chose nouvelle est toujours difficile. Il y avait un secrétariat général avant, et aujourd'hui, un secrétariat exécutif. Il fallait faire la transition, ce qui faisait que les gens ne se retrouvaient pas. Au fur et à mesure que le temps passe, les uns et les autres comprennent mieux.

L'une des résolutions du douzième congrès réclamait le poste de vice-président de la République, dans le cadre de l'alliance des houphouétistes (Rhdp). Est-ce que vous y tenez toujours ?
C'est le congrès qui l'a dit. Nous travaillons là-dessus. C'était l'une des résolutions du congrès, nous y travaillons toujours.

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