mercredi 6 aout 2014 par RIDDEF

Ci-dessous, la déclaration du Réseau Ivoirien pour la Défense des Droits de l'Enfant et de la Femme (RIDDEF) à l'occasion du Retrait de la Proposition de loi fixant les conditions du travail Domestique et organisation des agences de placement. C'était lors d'une conférence de presse animée ce mercredi 06 août à Adjamé.

Le Réseau Ivoirien pour la Défense des Droits de l'Enfant et de la Femme, en abrégé RIDDEF, organisation de la société civile ivoirienne, dont l'objet est la protection et la promotion des droits de l'enfant et de la Femme, a mené depuis mars 2014, une étude sur la situation des violences exercées sur les filles et femmes employées de maison.
Cette étude a mis en exergue que cette frange importante et vulnérable des braves femmes de Cote d'Ivoire, subît diverses et graves violations de leurs droits dans l'exercice de leur fonction. Ainsi l'enquête a révélé que 23,83% subissent des violences physiques, 24,05% victimes de violences sexuelles et 47,10% sont victimes de violences morales.
Elle a également mis en exergue la soif de ces femmes de voir l'Etat prendre en compte leur situation par la mise en place d'un corpus législatif approprié
C'est pourquoi notre organisation a salué avec enthousiasme, la justesse de l'initiative de la proposition de loi fixant les conditions du travail domestique et portant organisation des agences de placement des travailleurs domestiques.
A ce titre elle s'est fortement impliquée dans les travaux d'élaboration de la dite loi jusqu'à son adoption a l'unanimité des membres de la commission des affaires sociales et culturelles, le 8 juillet dernier.
Cette proposition de loi devrait permettre d'une part, d'humaniser la noble et indispensable activité de ces esclaves modernes, réveillés aux premières heures et les derniers a dormir ; d'autre part ,de leur offrir une couverture sociale bien méritée .En un mot ,il s'agit d'assurer au travailleur domestique la reconnaissance de la République.
Notre rêve, le rêve de ces milliers de travailleurs domestiques, aux cris silencieux, rêve si bien incarné par cette proposition de loi, a été malheureusement piétiné par le retrait sans explication de l'ordre du jour à l'occasion de la dernière session du 25 juillet 2014
Notre pays ne peut pas et ne doit pas ignorer au mépris de ses engagements internationaux, les cris de ces milliers de femmes.
C'est pourquoi, nous en appelons à la responsabilité :
- Du Président de la République, Son EXCELLENCE ALASSANE OUATTARA
- Du Président de l'Assemblée Nationale SORO GUILLAUME
- Ainsi que de l'ensemble des députés
Afin que cette proposition de loi revienne sur la table des députés dès la deuxième session ordinaire d'octobre 2014, conformément à la procédure en vigueur au parlement.
le RIDDEF, pour sa part continuera son plaidoyer tant au niveau national qu'international pour que cette situation soit régularisée au plus tôt
Pour conclure, le RIDDEF attend des pouvoirs publics, des partenaires internationaux, des organisations de la société civile, et des médias, un soutien manifeste à la dynamique d'adoption de cette proposition de loi, dans l'intérêt de notre pays.
Je vous remercie


Fait a Abidjan, le 6 Aout 2014
Pour le RIDDEF
LA PRESIDENTE NATIONALE
CHANTAL KOUADIO-AYEMOU

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