lundi 18 aout 2014 par Le Nouveau Consommateur Hebdo

L'ONG Stop à la fraude fiscale et la contrefaçon sans frontière (SFFCFCI), conduite par Me Gbè Gonssan Henri, a signé une convention de partenariat avec la Fédération nationale des coopératives du vivrier de Côte d'Ivoire (FENACOVICI) dirigée par Irié Lou Colette. Dans cet entretien, il explique les tenants et aboutissants de ce partenariat.

Vous avez signé une convention de partenariat avec la FENACOVICI. Quelles sont les clauses de ce partenariat ?
Il s'agit pour nous de contribuer à la lutte contre le racket, notamment pour les femmes membres de la FENACOVICI. En effet, nous voulons éviter qu'elles soient rackettées lors du transport des produits vivriers qu'elles convoient de l'intérieur du pays vers les grandes villes en vue de leur commercialisation. Nous accompagnerons, ou du moins, allons donc mettre nos agents dans les véhicules transportant leurs marchandises, pour éviter les tracasseries routières et contribuer ainsi à leur bon convoyage à destination. Notre ONG mène une lutte contre le racket, et contribue également à la fluidité routière.

Quels sont les objectifs de ce partenariat ?
Nous voulons contribuer au retour du panier de la ménagère parce que depuis des années, en lieu et place du panier de la ménagère, nous avons le sachet.

Votre action pourrait donc contribuer à la baisse du prix des denrées alimentaires.
Bien sûr. Nous allons contribuer à faire baisser le prix des denrées alimentaires parce que les ménages se plaignent de leur cherté. Mais si nous constatons au fil des rapports qui nous seront faits de la situation sur le terrain qu'il n'y a plus de racket et que les prix des denrées continuent à augmenter, alors nous allons aviser le ministre du Commerce, de l'Artisanat et de la Promotion des PME, les responsables de la fédération pour que les acteurs puissent revoir leurs prix à la baisse.

Quand allez-vous commencer les escortes routières ?
Nous sommes en train de faire les derniers réglages. Nous sommes en train de travailler sur la programmation des agents de l'USER (ndlr: Unité de surveillance et d'escorte routière). Nous pouvons affirmer que nous avons partiellement commencé.

Disposez-vous d'un nombre suffisant d'agents pour les escortes routières?
Pour l'heure, nous avons 260 agents prêts à aller en mission. S'agissant des moyens financiers, ils viendront des partenaires. En tant qu'ONG, nous vivons de dons, de legs, etc. Nous invitons les institutions à nous soutenir. Nous pensons notamment à la Banque Mondiale, la Banque africaine de développement (BAD), la Caisse française de développement, le gouvernement. Nous avons souhaité également avoir une séance de travail avec le ministre Hamed Bakayoko. C'est notre ministre de tutelle, mais nous n'avons jamais pu le rencontrer pourtant, nous avons des informations importantes à lui révéler.

Combien de coopératives revendique la FENACOVICI ?
Elle revendique 1 800 coopératives.

Ne serez-vous pas submergé avec toutes ces coopératives ?
En fait, nous avons déjà formé 500 agents USER, mais ce sont 260 agents qui ont tout leurs équipements disponibles. Ce sont par conséquent eux qui sont opérationnels pour l'heure. Il faut que le président de la République nous aide parce que nous contribuons ainsi à la création d'emplois. Selon nos prévisions, avec ce projet, nous pourrons créer, entre six mois et un an, plus de 1 500 emplois.

En tant que civil, vous allez intervenir dans un secteur
dévolu aux Forces de l'ordre. Les responsables de ces corps ont-ils donné leur accord pour que votre travail ne soit pas perturbé ?
Effectivement, la plupart d'entre eux ont donné leur accord de principe. Le jour de la signature de convention de partenariat, on notait la présence des représentants de l'état-major, du directeur général de la police, du commandant supérieur de la gendarmerie. Avant cette rencontre, nous avons eu des séances de travail avec des représentants de ces structures. Ce sont les responsables des agents des Eaux et Forêts qui ne nous ont pas encore reçus.

Un appel aux acteurs du vivrier et aux transporteurs?
Il faut que les acteurs du vivriers sachent que nous les accompagnons pour éviter qu'ils soient victimes de racket. Mais nous ne sommes pas responsables de leurs bagages. Ils doivent donc éviter de transporter des marchandises ou des produits prohibés. Les transporteurs doivent, pour leur part, mettre leurs véhicules en règle afin d'éviter d'être sanctionnés.

Propos recueillis par Jérémy Junior

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