mercredi 3 septembre 2014 par AIP

Yamoussoukro - Le ministre de l'enseignement supérieur, Gnamien Konan, ambitionne de faire de l'employabilité des diplômés de l'enseignement supérieur, sa priorité pour permettre aux jeunes diplômés d'accéder ''durablement'' au marché du travail.

Exposant mardi, sa vision du système de l'enseignement supérieur, à l'ouverture du séminaire sur l'employabilité des diplômés de l'enseignement supérieur à Yamoussoukro (centre région du Bélier), le ministre Gnamien a déclaré que pour éviter ''la descente du système de l'enseignement supérieur aux enfers, la priorité pour nous, c'est l'employabilité des diplômés''.

Le ministre Gnamien a fait remarquer qu'en dépit des premiers rangs occupés par les enseignants ivoiriens au Conseil africain et malgache pour l'enseignement supérieur (CAMES) '' la qualité de l'enseignement reste à désirer et notre système n'est pas à la hauteur des attentes du gouvernement''.

Pour le premier responsable de l'enseignement supérieur, les raisons découlent du déficit d'infrastructures et d'enseignants, de l'indiscipline des apprenants ainsi que l'inadéquation entre la formation et le marché de l'emploi. Ce qui a augmenté selon le ministre le taux de chômage en Côte d'Ivoire.

Aussi propose-t-il que la formation dans les Universités et grandes écoles, débouche désormais sur l'emploi avec un critère unique d'évaluation.

''Il est inconcevable à notre époque qu'un étudiant finisse ses études sans parler anglais et sans être accompagné de stage'' a déploré le ministre qui recommande que tout diplômé avant sa sortie doit dorénavant, pouvoir maîtriser l'outil informatique, parler couramment l'anglais comme deuxième langue, avoir la culture de l'entrepreneuriat et capable de transmettre ce qu'il a appris.

Pour le ministre Gnamien, le marché de l'emploi est local mais aussi régional et international, et est capable d'absorber les diplômés ivoiriens s'ils sont bien formés.

''Un diplômé de qualité formé au standard international peut se faire embaucher, s'auto employer et embaucher des diplômés'', a fait savoir le ministre de l'enseignement supérieur qui estime que l'Etat ne doit plus être le seul à former les étudiants.

''Il faut l'effort des parents pour le financement des études de leurs enfants, et le secteur privé pour le financement de leurs futurs employés'' préconise-t-il, tout en suggérant l'augmentation du nombre des écoles professionnelles pour les élèves qui ne veulent pas faire des études supérieures.

Il suggère également des mesures incitatives pour les professeurs des matières scientifiques, la reformulation du curricula, l'intégration des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans l'enseignement supérieur, et la formation à distance pour régler le problème de la masse et des infrastructures.

Le séminaire organisé par l'enseignement supérieur sur l'employabilité des diplômés prend fin vendredi et vise à mettre l'employabilité au c?ur des stratégies nationales de formation pour permettre aux diplômés d'accéder durablement au marché du travail.

Il se propose de réfléchir au rôle des universités et grandes écoles dans l'employabilité de leurs diplômés. Prendre en compte les exigences du monde professionnel, de la conjoncture économique pour aider les jeunes étudiants dans leur orientation et leur insertion professionnelle, et voir quels partenariats développer entre les institutions d'enseignement supérieur, particulièrement les universités et le milieu socioprofessionnel pour améliorer les chances d'employabilité.
(AIP)
nam/kam

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023