lundi 8 septembre 2014 par Notre Voie

Le lundi 1er septembre 2014, aux environs de 13 heures, un groupe de plusieurs individus transportés dans deux véhicules de type gbaka (des vans), ont débarqué au QG de campagne du Président Gbagbo sis à Cocody-Attoban, non loin du 30ème arrondissement de Police. Ils étaient au nombre d'une vingtaine. Le portail étant fermé, ces visiteurs inattendus ont escaladé la clôture, neutralisé les personnels en charge de la sécurité des lieux, parcouru tout le bâtiment et ont emporté du matériel de travail dont des ordinateurs, une forte somme d'argent non sans molester ceux du personnel administratif présent sur les lieux. La volonté manifeste de tout saccager a poussé les assaillants à démolir portes et bureaux de responsables du FPI dont les bureaux du Président Pascal Affi N'Guessan et de la Secrétaire générale et Porte-parole du FPI.

Vu l'importance des dégâts matériels et la violence de ces visiteurs d'un autre siècle, le Secrétariat national chargé de la Culture déplore profondément et dénonce avec force, cette tendance à instaurer dans notre pays, la violence (physique, morale et psychologique), comme mode opératoire en politique.

Le QG du Président faisant office de siège provisoire du FPI n'en est pas à sa première attaque. Il a déjà été l'objet de deux autres razzias, dont la première est consécutive au 11 avril 2011, date à laquelle le Président Gbagbo a été pris en sa résidence officielle par l'Armée française après onze jours de bombardement.

Depuis 1999, la Côte d'Ivoire, notre pays, n'a de cesse de traverser des moments d'une violence inouïe qui se sont souvent, sinon systématiquement, soldés par des pertes en vies humaines, sans compter la destruction de structures socio-économiques et archives administratives.

? Considérant que cette pratique rappelle inexorablement les méthodes terroristes de ceux que l'opinion internationale désigne par le vocable de islamistes ou djihadistes , groupement violents, voulant sous un prétexte religieux s'imposer à des populations.
? Considérant qu'ici, enfin pour le moment, aucune justification de cette nature n'a été proclamée. Ce qui permet d'exclure toute violence confessionnelle.

? Considérant que la cible de cette dernière barbarie, est un lieu dédié à la vie politique d'un groupement officiellement reconnu comme le lieu de rassemblement d'un parti politique dénommé Front populaire ivoirien (FPI en abrégé).

? Considérant que ledit parti a de tout temps et en tout prôné le slogan du asseyons-nous et discutons , mais surtout la transition pacifique à la démocratie (alternance par élection).
? Considérant par conséquent que la voie de la violence est une voie sans issue pour tous parce qu'elle ne résout pas durablement les crises.

? Considérant que la violence ne peut donc être élevée au rang de stratégie politique pour prendre ou gérer un pouvoir d'Etat.

Le Secrétariat national chargé de la Culture en appelle aux autorités garantes de la sécurité de TOUS les Ivoiriens indépendamment de leurs opinions politiques, et de TOUS les biens, indépendamment de leurs propriétaires pour prendre toutes dispositions utiles à la non répétition de cette pratique.

Le Secrétariat national chargé de la Culture tient à souligner que la culture signifiant aussi tout système de formation ou de socialisation d'un individu ou d'une communauté, en tant que l'on le/la formate, la violence ne peut, et ne doit être le mode de fonctionnement d'aucun parti politique ni d'aucune communauté en Côte d'Ivoire.

Le Secrétariat national chargé de la Culture souhaite que son cri soit entendu. Dans l'intérêt supérieur de la Nation commune.

Fait à Abidjan, le 4 septembre 2014-09-04

Le SN culture.
Dr. GUEHOUN

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