mardi 9 septembre 2014 par AIP

Candidate au poste de secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), en remplacement d'Abdou Diouf, l'ex-gouverneure générale du Canada, l'honorable Michaëlle Jean, décline son programme sous la forme d'une Francophonie axée, au XXIème siècle, sur le rayonnement de la langue française ainsi que sur la promotion de la diversité linguistique et culturelle des peuples de l'espace francophone sur les cinq continents.

Sur son site internet www.michaellejean.ca, Mme Jean plaide pour une Francophonie au service et à l'écoute des jeunes et des femmes, portée par les valeurs universelles que sont la solidarité, la démocratie, la paix, la justice, les droits, la liberté et la bonne gouvernance.

"La Francophonie peut témoigner de la condition humaine et des nombreux défis à relever dans la monde d'aujourd'hui et de demain. Elle peut aussi montrer ce qu'il est possible d'accomplir lorsque toutes les volontés sont efficacement et stratégiquement à l'?uvre. Ma vision vise à rassembler, mobiliser et dégager toute l'impulsion et les actions nécessaires pour répondre aux attentes des États et gouvernements membres de l'OIF et aux aspirations des citoyens", déclare-t-elle.

A son avis, l'avenir de la Francophonie passe par une robuste stratégie économique qui conjugue, entre autres, l'accroissement des échanges, le renforcement des capacités de production et une plus grande mise en commun des réseaux. Sa vision de la Francophonie économique porte aussi sur la convergence des différents modèles de développement, le transfert des connaissances et une stratégie numérique comme moteur de développement et d'innovation.

Elle estime que "la Francophonie économique doit avoir à sa base une véritable éthique du partage. Ma vision de cette Francophonie économique s'articule autour d'un espace catalyseur de création de richesse, de prospérité, d'accords dynamiques, d'investissements ciblés, d'emplois de qualité, d'entreprises performantes et innovantes, respectueuses de l'environnement. Elle doit également s'assurer que l'humain soit toujours au centre des préoccupations".
Dans son plaidoyer, Mme Jean accorde aussi une attention particulière à une plus grande démocratisation de l'éducation et une intensification de l'enseignement de la langue française.

Selon elle, le français constitue un précieux levier de développement, de diplomatie et d'intégration économique. Elle encourage d'ailleurs tous les partenaires et opérateurs de la Francophonie à intensifier la création et le développement de méthodes pédagogiques plus modernes pour faciliter son apprentissage dès le plus jeune âge.

Pour rallier le maximum de soutien à sa candidature, Michaëlle Jean a pris son bâton de pèlerin pour parcourir plusieurs pays francophones.
Elle a déjà reçu l'appui officiel du gouvernement haïtien à sa candidature au poste de secrétaire générale de l'OIF. Cet appui s'ajoute à celui des gouvernements du Canada, du Québec et du Nouveau-Brunswick.

Michaëlle Jean poursuit maintenant sa campagne avec une série de visites sur les continents africain et européen.

Du 9 au 18 septembre, elle se rendra en Suisse, en France, en Tunisie et au Tchad pour y rencontrer les autorités politiques et des représentants de la société civile, notamment du milieu académique, afin d'échanger et de partager avec eux sa vision de la Francophonie.

Cette tournée s'inscrit dans le même esprit que d'autres visites effectuées ces deniers mois par Mme Jean en Belgique, en Roumanie et dans la Principauté de Monaco ainsi que sur le continent africain, notamment au Sénégal, en Côte d'Ivoire, au Burkina Faso, au Mali, au Bénin, au Cameroun, au Gabon, en République démocratique du Congo, en République du Congo, au Maroc et au Rwanda.

Gouverneure générale et commandante en chef du Canada de 2005 à 2010, Michaëlle Jean agit depuis octobre 2010 en tant qu'Envoyée spéciale de l'UNESCO pour Haïti, son pays natal. "Grand témoin" de la Francophonie aux Jeux olympiques et paralympiques de Londres 2012, elle est aussi depuis 2011 chancelière de l'Université d'Ottawa, la plus grande université bilingue, français/anglais, au monde.

Après trois mandats de quatre ans, le secrétaire général sortant, Abdou Diouf, 79 ans, n'est pas candidat à sa propre succession.
Plusieurs candidatures sont annoncées comme celles de l'ancien président du Burundi, Pierre Buyoya, et de l'ancien Premier ministre togolais, Edem Kodjo.

Les 75 États et gouvernements de l'OIF totalisent 890 millions d'habitants, soit 13 % de la population mondiale, le français étant la 5ème langue la plus parlée au monde.



aaa/kkp/tm

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023