lundi 15 septembre 2014 par Diasporas-News

Anna-Valerie Gyselinck, est à la Direction commerciale de Structa-Ci. Créée en 2011, cette entreprise est spécialisée dans la construction de maisons en béton armé. Une méthode révolutionnaire, par laquelle, elle se propose de loger les populations vivant en Côte d'Ivoire en un temps record et surtout à un coût moindre. Anna-Valerie Gyselinck, a accordé un entretien au magazine Diasporas-News à son siège à Bingerville à la périphérie de la capitale économique Abidjan.

Diasporas-News : Dans quel secteur d'activité exercez-vous ?
Anna-Valérie Gyselinck : Ma société se nomme structa-ci. On est dans le bâtiment. Précisément la fabrication des éléments en béton armé pour la construction de clôtures préfabriquées, de maisons pour habitation, des cliniques ou des écoles rurales qui auront une longue durée de vie et à des prix abordables.
D-N : Vous parlez de bâtir des maisons en 8 semaines. Comment cela est-il possible ?
AVG : Simplement parce que le tout est préfabriqué donc on n'a pas besoin des attentes, par exemple avec les constructions classiques, on a besoin de briques et même de faire une fondation. Il faut attendre que le béton coulé sèche avant de monter les murs. Ce qui nécessairement prend énormément de temps. Or avec nos modules, tout est pré-séché et il nous faut les installer presque comme des lego . Donc il est évident que cela se fera en un temps moins long.
D-N : Vos constructions comparées à celles auxquelles sont habituées les populations en Côte d'Ivoire, lesquelles offrent plus de garantie en ces temps où les inondations sont récurrentes ?
AVG : Déjà quand il y a une inondation, ce n'est pas une bonne condition pour bâtir une maison. Normalement dans les règles des cadastres, il y a des endroits où on ne devrait pas construire. Juste vous dire que les problèmes commencent par le non respect des règles d'urbanisation. Je dirai que nos produits sont plus solides et résistent plus à ces intempéries. Tous les matériaux utilisés sont armés et vibrés en béton. Cela veut dire que le dosage du ciment est parfaitement respecté.
D-N : Décrivez-nous le procédé de construction de vos ouvrages
AVG : On démarre par une mise à niveau du terrain, on implante les poteaux avec une première plaque et la suite ne consiste qu'en un remplissage puis des joints qui sont insérés entre les plaques pour l'étanchéité du mur. Des fourches en métal sont intégrées sur les poteaux qui vont servir à la charpente pour la toiture. Une toiture qui bien évidemment est laissée au choix du client en fonction de son budget. Les plaques, il faut le préciser sont réalisées au préalable avec un bon dosage.
D-N : Quel type de construction faites-vous ?
AVG : Pour l'instant nous nous limitons aux maisons basses. Les immeubles sont à l'étude et très bientôt nous verrons dans quelles mesures nous lancer dans ce projet.
D-N : Qu'est ce qui fait la particularité de votre technique ?
AVG : Dans vos maisons traditionnelles en brique, seules les briques sont utilisées pour le remplissage, il n'y a aucune armature à l'intérieur. Or avec nos constructions, on commence avec un mur bien solide, tout est armé. On utilise des plaques composées d'un ferraillage de 3 fers N°6 sur une plaque de 5cm, les poteaux ont 4 fers N°8 à l'intérieur et tout au long. Première différence. Avec la vibration du béton, la densité des murs change complètement, ce qui change également les données calorifiques. C'est-à-dire qu'on aura moins de chaleur à l'intérieur de la maison. Aussi pour une maison traditionnelle, aura-t-on à saigner les murs pour l'installation des câbles électriques alors que chez nous, il y a une ouverture tout au long du poteau. Il s'agit tout simplement de percer au niveau de l'interrupteur ou de la prise électrique, insérer le câble dans le poteau et le récupérer à l'endroit voulu avant de tirer la chape. Le câble est protégé par un entourage de béton.
D-N : A combien peut-on estimer le coût d'une maison chez Structa-CI ?
AVG : Une maison brute je dirais par exemple trois pièces, c'est-à-dire deux chambres et un salon, il faut prévoir entre 5 et 6 millions. Le prix de la maison est fonction des finitions souhaitées par le client.
D-N : Quelles réalisations avez-vous à votre actif ?
AVG : En ce moment Structa-Ci a réalisé des clôtures et surtout des classes d'une école primaire dans le nord du pays près de Niakara
D-N : Envisagez-vous de vous lancer dans les promotions immobilières à l'instar de nombre de société implantée en Côte d'Ivoire ?
AVG : Pas vraiment mais ça reste en projet. Pour l'instant nous nous contentons de bâtir les constructions lorsqu'un particulier nous contacte. Mais, il est évident que certaines opportunités se présenteront à nous mais ce qui serait dommage c'est que les prix de nos constructions connaîtront une augmentation si nous devons nous lier à un promoteur immobilier. L'objectif pour nous c'est d'offrir à toutes les populations quelque soit leur statut de s'offrir un toit et à moindre coût.
D-N : Votre technique ne se heurte t-elle pas à celle de vos confrères qui nous le savons utilisent des méthodes traditionnelles de construction ?
AVG : Ça va forcément arriver mais pour l'instant nous n'avons aucun problème véritable. A nos débuts, des architectes sont venus nous voir. Certains ont manifesté un intérêt tandis que d'autres n'ont rien exprimé. Certainement que la concurrence se fera. Mais ce qui importe pour nous c'est qu'au final le client reparte satisfait.
D-N : Plusieurs promoteurs ont eu à gruger leurs clients. Comment Structa-CI compte rétablir le capital confiance ?
AVG : Nous rassurons surtout nos parents de la diaspora. Eux qui ont souvent été grugés. Nous les rassurons de ce que Structa-CI prend en charge la construction de leur terrain. Avec Structa-ci, il n'y a pas d'apport initial à payer et surtout à des prix très élevés avant de se voir livrer la maison plusieurs années après. Le client en fonction du plan de la maison aura un détail des matériaux de construction à utiliser et l'intérêt que sa maison lui soit livrée dans le délai indiqué. Il a la possibilité de faire un suivi. Le contact se fera soit par téléphone ou encore par message électronique.
D-N : Un appel aux lecteurs ?
AVG : Nous invitons tous les ivoiriens à s'intéresser à notre entreprise qui les logera ne serait-ce qu'en 8 semaines et à un coût très modéré.

Hermann Djea

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