mercredi 17 septembre 2014 par Jeune Afrique

La reconduction à la tête de la Commission électorale indépendante de Youssouf Bakayoko n'est pas du goût de tous. Et pour cause : il occupait déjà ce poste lors du scrutin le plus mouvementé de l'histoire de la Côte d'Ivoire.
Ils n'en veulent pas. Le 9 septembre, en signe de protestation contre la réélection de Youssouf Bakayoko à la tête de Commission électorale indépendante (CEI), l'Alliance des forces démocratiques (AFD), qui regroupe douze partis d'opposition, dont le Front populaire ivoirien (FPI), a annoncé qu'elle suspendait sa participation et celle de ses représentants aux travaux de la CEI. Quelques jours plus tard, le FPI votait son retrait de la commission.
"Youssouf Bakayoko n'est pas crédible et il a une grande responsabilité" dans la crise postélectorale de 2010, a justifié Alphonse Douati.

À 71 ans, Youssouf Bakayoko en a, semble-t-il, vu d'autres. L'ancien ministre des Affaires étrangères de Laurent Gbagbo a donc accueilli avec philosophie ces soubresauts. "C'est regrettable, mais je pense qu'ils vont revenir à la raison, parce que le travail à faire engage tout le monde", commentait l'intéressé au lendemain de la décision de l'AFD.
Un calme qui n'a en rien étonné ses proches. "Il a cette capacité à ne pas s'énerver, à attendre que les choses s'apaisent pour réussir à imposer son point de vue", confie l'un d'eux. "Sa façon de faire rappelle celle d'Henri Konan Bédié, président de son parti, le PDCI [Parti démocratique de Côte d'Ivoire]. La ressemblance entre les deux hommes est même physique. Il a les mêmes attitudes, les mêmes silences", renchérit un fin connaisseur de la politique ivoirienne. ... suite de l'article sur Jeune Afrique

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