lundi 22 septembre 2014 par Ministères

Excellence Monsieur Daniel Kablan DUNCAN, Premier Ministre, Ministre de l'Economie, des Finances et du Budget de la République de Côte d'Ivoire,
Excellence Monsieur Mamadou DOSSO, Ministre d'Etat, Ministre de l'emploi, des affaires sociales et de la formation profressionnelle
Excellence Madame Kaba NIALE, Ministre déléguée aux Finances ,
Excellence Monsieur CISSE Abdourahmane, Ministre délégué au Budget,
Excellence Messsieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les Membres du Conseil d'Administration d'Afreximbank,
Mesdames et Messieurs les membres de la presse,
Honorables invités,



Je voudrais tout d'abord, au nom du Conseil d'Administration et de la Direction de la Banque, exprimer ici toute notre gratitude au gouvernenement et au peuple de Côte d'Ivoire sous la haute gouvernance de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, pour l'aimable accueil et la délicate attention dont nous avons été l'objet depuis notre arrivée hier matin à Abidjan.
Je vous remercie aussi très sincèrement pour tous les efforts déployés pour que la cérémonie d'aujoud'hui puisse avoir lieu.

Excellence Monsieur le Premier Ministre,
Excellences Madame et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs,

Quand je quittais le Caire hier matin pour venir à Abidjan participer à cette cérémonie, j'avais le sentiment que j'allais être temoin d'un jour qui marquera l'histoire. Pourquoi est-ce un jour historique ? J'évoquerai ici deux raisons :
La première : c'est ici même à Abidjan qu'avait lieu, le 8 mai 1993, la signature de l'Accord portant création de la Banque, Accord qui jetait les bases de la naissance d'une institution panafricaine pour financer et promouvoir le commerce intra et exta Africain et qui devait servir les intérêts du continent Africain dans sa totalité.
La deuxième : c'est le fait que 21 ans après sa naissance, la Banque continue de se developper pour faire face à une demande sans cesse croissante de ses programmes et facilités, preuve de son utilité et de son efficacité.

Excellence, Mesdames et Messieurs,
Le total cumulé des prêts accordés par la Banque depuis sa création s'élévait à 28 milliards de dollars US au 31 décembre 2013. A la même date, le total d'actif de la Banque atteignait 4.4 milliards de dollars US, alors qu'il n'était que de 144 millions de dollars USD en 1993. Les demandes de crédit qui s'élévaient en moyenne à 3 milliards de dollars US au cours de la période 2005-2008 se sont accelerées après la crise économique et financière de 2008-2009. Au moment où je vous parle, nous avons enregistré pour près de 40 milliards de dollars US de demande de prêts.

La Banque serait donc victime de son propre succès ; ce qui l'appelle à formuler et à mettre en ?uvre des mesures pour répondre de façon adéquate à la forte demande de ses programmes et facilités.

Excellence, Mesdames et Messieurs,
L'ouverture de nouvelles succursales regionales est devenue une nécessité qui s'inscrit en droite ligne de la vision des pères fondateurs qui voulaient une institution continentale qui réponde de façon efficace et effective aux besoins en financement du commerce des promoteurs africains à travers toutes les zones géographiques du Continent africain.
Dans son 4e plan stratégique appelé projet 3-5-3, qui est actuellement en cours d'exécution, la Banque a prévu l'ouverture d'un certain nombre de succursales régionales pour répondre à la demande croissante de ses services et pour promouvoir une meilleure répartition géographique des opérations et du portefeuille de crédit de la Banque.

La succursale d'Abidjan devrait permettre d'atteindre cet objectif en desservant la sous région francophone de l'Afrique de l'Ouest. Une autre succursale est prévue pour l'Afrique de l'Est.

Excellence, Mesdames et Messieurs,
La décision d'ouvrir la succursale d'Abidjan n'a pas été prise sans analyse préalable. En effet, le monde entier est temoin de la croissance rapide et soutenue de l'activité économique et du commerce en Afrique en général et en Afrique de l'Ouest en particulier au cours de ces 15 dernières années. Dans ce cadre, le developpement d'infrastructures pour soutenir les activités économiques et commerciales dans la sous-region est une nécessité. La valeur totale du commerce des marchandises de la sous région d'Afrique de l'Ouest est passée de 33.1 milliards dollars US en 1994, lorsque la Banque commençait ses opérations, à environ 266 milliards de dollars US en 2012, soit un accroissement d'environ 704 %.

L'Afrique de l'Ouest francophone représentait environ 33% du commerce de marchandises de la sous région avec une valeur totale de 11 milliards de dollars US en 1994 qui est passée à environ 56 millions de dollars US en 2012. Avec les améliorations attendues tant au niveau de l'environnement qu'au niveau des infrastructures, ces montants sont suceptibles d'augmenter rapidement dans un avenir proche.

Excellence, Mesdames et Messieurs,
La sélection d'Abidjan pour abriter la nouvelle succursale pour l'Afrique francophone a été faite sur une base objective.En effet, la Banque a procédé à une analyse exhaustive de divers éléments dans plusieurs pays de la sous-région avant d'arrêter son choix. L'étude a pris en compte des facteurs tels que :
i. la stabilité politique et la sécurité ;
ii. la stabilité économique et financière ;
iii. les facteurs opérationnels ;
iv. les infrastructures physiques et le cadre environemental, etc.
C'est dire tout le mérite du Gouvernement et du peuple de Côte d'Ivoire d'être arrivé en tête à la suite d'un exercice aussi rigoureux.

Excellence, Mesdames et Messieurs,
La nouvelle succursale d'Abidjan aura des activités de marketing, de gestion de relation avec la clientèle, de structuration et de gestion de prêts dans l'espace de l'Afrique de l'Ouest francophone. Toutefois, pour mener à bien toutes ces activités, elle devrait pouvoir compter sur le soutien du pays hôte pour assurer l'existence d'un environnement favorable aux affaires. C'est pourquoi nous nous félicitons du soutien contant et de la sollicitude du gouvernement Ivoirien sous la haute gouvernance de son Excellence le Président Alassane Ouattara, dont les efforts pour transformer la Côte d'Ivoire en pays émergent ne sont plus à démontrer.

C'est le lieu ici d'exprimer, au nom du Conseil d'Administration et de la Direction de la Banque, notre infinie reconnaissance à son Excellence Monsieur Daniel Kablan DUNCAN, Premier Ministre de la République de Côte d'Ivoire, qui n'a menagé aucun effort pour que les négociations en vue de l'ouverture de la succursale d'Abidjan aboutissent dans un bref délai. Je voudrais aussi saisir cette occasion pour adresser nos vifs remerciements à tous ses collaborateurs des services de la Primature et des autres Ministères qui se sont mobilisés pour assurer notre présence aujourd'hui à cette cérémonie de signature.

Excellence, Mesdames et Messieurs,
La signature des Accords aujourd'hui qui officialise l'ouverture de la succursale d'Abidjan marque en réalité la continuation d'une solide coopération qui existe depuis un certain temps déjà entre Afreximbank et la Côte d'Ivoire.
En effet, comme vous le savez, la Banque a apporté son soutien à un grand nombre de transactions en Côte d'Ivoire. Depuis le démarrage de ses opérations, la Banque a accordé environ 2 milliards de dollars US (1,94 milliards de dollars US pour être précis) de prêts aux entreprises Ivoiriennes. En plus, grâce à sa capacité de syndication, elle a attiré vers la Côte d'Ivoire un montant total de 4,5 milliards de dollars US au cours de la meme période. Par ailleurs nous avons actuellement en cours d'instruction ou de decaissement un montant total de demandes de prets d'environ 3,05 milliards de dollars US dont 500 millions de dollars on déjà été decaissés.

Excellence, Mesdames et Messieurs,
Je voudrais en terminant, vous dire combien, à Afreximbank nous sommes heureux de l'opportunité qui nous est offerte d'établier une présence plus solide en Afrique de l'Ouest francophone et d'avoir notre succursale à Abidjan. Nous savons pouvoir compter sur le soutien constant du gouvernement et du peuple de Côte d'Ivoire.

Excellence Monsieur le Premier Ministre,
Mesdames et Messieurs,

Il ne fait aucun doute qu'ensemble nous pourrons atteindre l'objectif de faire de l'Afrique un continent qui a toute sa place dans l'environnement économique mondial.

Je vous remercie de votre attention.

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