jeudi 25 septembre 2014 par Grande Chancellerie

Qui n'a jamais été malade ? Je veux dire sérieusement souffrant.
Qui n'a jamais été pris dans le tourment des douleurs et des gémissements pointus où plus rien ne compte ?
Le plus souvent, dans ce cas, on vous conduit vite à l'hôpital ! Et dès qu'arrive le médecin dans sa blouse blanche, dès qu'il se penche sur vous, pose la main sur votre front, vous prend le pouls, vous ausculte, et enfin, vous prescrit un traitement, vous voilà soulagé ; et même parfois en route vers la guérison.
Malheureusement, il y a des maladies pour lesquelles le processus est plus complexe, et dont on guérit difficilement. Plus que les autres, elles plombent votre vie et changent votre vision du monde ; elles vous révèlent vos limites.
Les maladies du rein sont de celles-là. Elles vous obligent à changer d'habitudes et de mode de vie.

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,
Pendant longtemps dans notre pays, le diagnostic de l'insuffisance rénale était accueilli, par les patients et les familles, comme une catastrophe irrémédiable.
Dieu merci, aujourd'hui, l'évolution de la recherche permet de garder l'espoir.
Pour de nombreuses familles, l'équipe du projet pilote de greffe du rein en Côte d'Ivoire, a porté et porte cette note d'espoir.
C'est un honneur pour la Grande Chancellerie d'avoir à rendre témoignage.
Joignant notre voix à celles des patients et des parents, Professeur HOANG, Professeur GNIONSAHE, Professeur TAIEB et Professeur NGUESSAN, la Côte d'Ivoire, reconnaissante, vous dit Merci.
Merci pour avoir redonné le goût de la vie à des dizaines de patients.
Merci de continuer à travailler pour trouver les voies et moyens pour rendre l'assistance aux malades du rein, plus efficace, et plus accessible.

Messieurs les Professeurs et Distingués Membres des services de Néphrologie de nos CHU,

Par la cérémonie d'aujourd'hui, nous voulons également vous encourager à tenir vos rangs, à développer le projet évoqué plus haut, et à continuer à fournir les meilleurs services aux malades du rein.
Nous avons confiance ; car, de par son caractère international, l'équipe que vous constituez vous donne les moyens de dépasser les clivages Nord-Sud, par une mise en commun des connaissances et des ressources.
Je constate que dans cette équipe, évoluent un Belge, un Tunisien et des Ivoiriens. Je n'en suis pas surprise ; car après la France et la Belgique, la Tunisie et le Maroc sont devenus les principales destinations sanitaires des patients ivoiriens.

Bien entendu, l'enjeu pour la Côte d'Ivoire et les Ivoiriens, c'est d'arriver à créer et animer, sur place, des centres de soins offrant les mêmes garanties de résultats, à des coûts comparables.
Ensemble, faisons mentir cette géopolitique de la santé selon laquelle : les maladies sont au Sud, les médicaments et les soins au Nord.

C'est le lieu de féliciter le Professeur Kan Clément Ackoundou-Nguessan et son équipe, pour avoir réalisé, le 24 septembre 2012, la première greffe rénale dans l'histoire de la Côte d'Ivoire et de l'Afrique noire.
Cela mérite des applaudissements.

Nos remerciements à toutes les bonnes volontés qui ont aidé, et qui aident au progrès de la médecine en Côte d'Ivoire ; en particulier, aux Laboratoires Roche, qui ont appuyé le développement de ce programme.


En cette période où l'épidémie d'Ebola heurte nos habitudes, l'hommage que nous rendons aujourd'hui aux professionnels des soins du rein, prend une dimension symbolique : au delà de nos récipiendaires, c'est tout le corps médical qu'il nous plaît de saluer.

En matière de santé, comme dans d'autres domaines, les défis restent nombreux. Pour les relever, un par un, le professionnalisme ne suffit pas. Il faut en outre une bonne dose d'engagement et d'humanisme. Et la médecine est une science profondément humaine. On dit souvent que c'est le plus beau métier du monde, mais à coup sûr, c'est l'un des métiers les plus difficiles et les plus fascinants. Médecins, Infirmiers, infirmières, sages-femmes, puissiez-vous trouver, chaque jour, la force et la sagesse de mériter la confiance que nous plaçons en vous.



Chers récipiendaires,
Ainsi que vous le savez, comme dans tous les programmes de transplantations, le développement du programme de greffe du rein en Côte d'Ivoire comporte un aspect juridique.

Le Président Alassane Ouattara, qui est un homme de son temps, avait déjà signé en janvier 2012, un premier décret sur ce sujet. Ce décret a ouvert la possibilité de pratiquer des greffes d'organes en Côte d'Ivoire.

Aujourd'hui, la Grande Chancelière vous donne l'assurance que, le Président Alassane Ouattara, mettra la législation ivoirienne à la hauteur des exigences scientifiques et éthiques internationales, pour que vous puissiez, dans la légalité, continuer à redonner la santé aux vos patients.

Bon courage !
Je vous remercie.

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