mercredi 1 octobre 2014 par AIP

Abidjan - Trois navires équipés de sonars doivent entamer une nouvelle phase de recherches sous-marines au large des côtes occidentales de l'Australie afin de retrouver le Boeing 777-200 de la Malaysia Airlines qui a disparu le 8 mars dernier dans la région, avec 239 personnes à bord.

Près de sept mois après la disparition encore inexpliquée du vol MH370 de Malaysia Airlines, de nouvelles recherches sous-marines vont être engagées début octobre dans l'océan Indien où l'avion se serait abîmé. Cette nouvelle phase impliquant des navires spécialisés équipés de puissants sonars intervient après une première phase de recherches infructueuses en surface et en profondeur en mars-avril.

Des navires spécialisés passeront les fonds marins au peigne fin. Le GO Phoenix affrété par la Malaisie doit arriver ce mercredi dans la nouvelle zone de recherche, au large de l'ouest de l'Australie. Ce nouveau périmètre se trouve plus au sud que la première zone explorée. D'ici une vingtaine de jours, il sera rejoint par le Fugro Discovery puis le Fugro Equator, raconte Associated Press.

Ces trois vaisseaux immergeront de puissants sonars à 5000 mètres, selon le bureau australien d'enquête sur les accidents (ATSB). Ces sonars tractés ont été programmés pour détecter les parties volumineuses de l'épave de l'avion comme les moteurs, le train d'atterrissage et le fuselage, a précisé Peter Foley de l'ATSB. En cas d'"anomalie", les navires referont un passage plus lent et activeront des caméras, a-t-il indiqué.

Ces opérations se dérouleront dans des conditions "très difficiles" dans une zone largement inexplorée et très éloignée des côtes. En surface, les hommes y seront soumis à des températures polaires, de forts vents soufflant de l'Antarctique et des vagues pouvant atteindre 12 mètres. "C'est un défi extraordinaire", a estimé Peter Foley.

Auparavant d'autres navires d'étude ont scanné les fonds sur près de 110 000 kilomètres carrés. Ils ont pu réduire la zone de recherches à une bande de 60 000 km², longue de 650 km et large de 93 km, comme l'explique The Economist, carte à l'appui. A partir de ces relevés batymétriques, l'institut public Geoscience Australia a dressé une carte en trois dimensions révélant un relief accidenté.

Le Boeing 777-200 de la compagnie malaisienne a disparu le 8 mars peu après son décollage de Kuala Lumpur à destination de Pékin. Tout contact avec le cockpit a cessé après environ une heure de vol et aucune trace physique de l'appareil n'a été retrouvée. Ses systèmes de communication ont néanmoins "accroché" à plusieurs reprises des satellites, permettant de reconstituer sa trajectoire présumée jusqu'à sa probable chute en mer dans le sud de l'océan Indien, au large des côtes occidentales de l'Australie.

Plusieurs hypothèses ont été évoquées pour expliquer la disparition du vol MH370, du coup de folie du pilote ou du co-pilote au détournement en passant par un grave accident mécanique. Peu après son décollage, l'avion a changé radicalement de plan de vol, virant vers l'ouest, puis le sud, en direction de l'océan Indien où il serait tombé, à court de carburant.

L'explication la plus crédible, selon les responsables chargés de l'enquête, est qu'une brusque chute du niveau de l'oxygène à bord a rendu l'équipage et les passagers inconscients. L'avion aurait continué de voler en pilote automatique, jusqu'à sa chute en mer, faute de carburant. La nouvelle phase de recherches permettra peut-être d'éclaircir le mystère. Les trois navires équipés de sonars ont été affrétés dans ce but pour une année entière.

(AIP)
cmas

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