samedi 4 octobre 2014 par AIP

Abidjan - Des PME et PMI ivoiriennes, "en proie à d'énormes difficultés", réclament le renouvellement des instances de la Chambre de commerce, en vue de favoriser la relance de leurs activités.

Prenant part, jeudi à Abidjan, à une conférence-débat sur le thème "Difficultés des PME et PMI ivoiriennes dans leurs activités", plusieurs entrepreneurs et acteurs du secteur des PME-PMI ont décrié le manque de financement de leurs activités par les banques, la "rigidité fiscale" et le manque d'appui institutionnel qui les obligent à "fonctionner sous pression".

"Cette situation que nous vivons, c'est parce que notre Chambre de commerce est en léthargie depuis quelques années. Elle ne fonctionne pratiquement pas. Il faut qu'on aille aux élections pour renouveler les instances dirigeantes de cette chambre et la mettre sur les rails, sinon beaucoup de petites entreprises vont fermer", a suggéré Koun Gervais, président du syndicat national des producteurs d'eau agréés de Côte d'Ivoire.

"Si nous n'avons pas de Chambre de commerce qui fonctionne normalement, comment peut-on faire des propositions de loi à l'Assemblée nationale pour créer un cadre propice à l'essor des PME-PMI ? , s'interroge, de son côté, le président de l'association ivoirienne des entreprises privées, Diomandé Moussa Elias, devant une cinquantaine d'entrepreneurs et dirigeants de PME.

Pour ce dernier, "la noble ambition du chef de l'Etat de faire de la Côte d'Ivoire un pays émergent ne saurait se réaliser tant que les PME fonctionneront dans l'inorganisation, faute d'interlocuteurs légitimes auprès des décideurs".

"Parce qu'aucun pays développé ne s'est construit en écartant les PME. Au contraire, leur succès repose sur les petites et moyennes entreprises qui, lorsqu'elles sont compétitives, impulsent inévitablement la croissance", ajoute-t-il, plaidant auprès du Président Alassane Ouattara afin qu'il "use de tout son pouvoir pour que les élections à la Chambre de commerce se tiennent dans les plus brefs délais".

Plusieurs participants ont, au cours des échanges, lancé le même appel. "Nous sommes fatigués, nous sommes sinistrés. On ne tient plus, il faut faire quelque chose", s'écriait une créatrice de mode, quand un jeune fleuriste dénonçait de son côté "une absence totale d'encadrement et de soutien" dans son secteur "qui pourtant fait vivre beaucoup de familles".

Les élections à la Chambre de commerce et d'industrie de Côte d'Ivoire qui devaient avoir lieu en 2013, après la nomination de Jean-Louis Billon, le président statutaire de cette instance consulaire, au poste de ministre du Commerce, n'ont jusque-là pas pu se tenir.

(AIP)
kkp/tm

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