lundi 6 octobre 2014 par Le Nouveau Consommateur Hebdo

Depuis la diffusion des mesures du gouvernement invitant les populations à se laver régulièrement les mains, pour se prémunir contre virus Ebola, s'il y a un produit qui est très prisé par les consommateurs, c'est bien le gel hydro-alcoolique. Il se vend comme de petits pains.

Des vendeurs ambulants dans les marchés

Le mercredi 24 septembre, nous sommes devant le magasin proche du commissariat de police du 3ème arrondissement d'Adjamé, situé en face du Forum des marchés. Nous apercevons une jeune dame arborant un tee-shirt à l'effigie d'une société de produits cosmétiques de la place. Elle vend plusieurs articles, disposés dans un panier posé à terre. Elle le soulève lorsqu'un véhicule arrive à son niveau. Bien en vue, ce sont d'abord les gels hydro-alcooliques qu'elle s'empresse de proposer aux personnes à bord de la voiture. Ce sont ces produits qui marchent fort présentement. Ils ont pris le dessus sur les produits de beauté à cause d'Ebola. Les gens ont peur de contracter le virus , dira-t-elle un peu après.
Les entreprises qui produisent le gel proposent des primes intéressantes à leurs commerciaux pour écouler cet article en vogue en ce moment.
Nous sommes nombreuses dans la commune d'Adjamé. Il y a d'autres vendeurs dans d'autres communes d'Abidjan , ajoute-t-elle.
Une autre commerçante de produits cosmétiques, installée juste à côté, nous indique qu'elle aussi a décidé de se concentrer sur la vente des gels hydro-alcooliques. Ça marche, mon frère , dit-elle.
Sous nos yeux, des clients en demandent. Les prix varient en fonction de la qualité et des fabricants. Ainsi, pour l'un des fabricants, le pot de gel hy-droalcoolique de 450 ml coûte 1200 FCFA, celui de 85 ml est vendu à 500 FCFA et celui de 50 ml à 400 FCFA. Pour un autre, le pot de 300 ml est vendu à 1 300 FCFA. Ce sont des prix à débattre. On peut réduire le prix de 100 FCFA. Pas plus , s'empresse d'ajouter cette dernière. Dans la commune d'Abobo, le commerce de gels hydro-alcooliques se porte bien. Postés au rond-point de la mairie, de jeunes gens proposent des flacons aux passants. Aux alentours du bureau de la CIE, l'une des commerciales d'une entreprise de gel hydro-alcoolique en prospection avec ses collègues déclare, celui qui veut gagner de l'argent doit vendre les gels hy-droalcooliques. Je sais que tant que le virus de l'Ebola n'aura pas de remède, ce commerce va prospérer . S'agissant des gains, notre interlocutrice laisse entendre qu'elle s'en sort en moyenne avec 10 000 FCFA par jour pour une dizaine de clients. Au départ, quand les vendeurs de gels hydroalcooliques n'étaient pas nombreux, je gagnais plus de 12 000 FCFA par jour .

Jérémy Junior

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