mercredi 8 octobre 2014 par AIP

San Pedro ? Le directeur de la protection des végétaux, du contrôle et de la qualité (DPCVQ) au ministère de l'Agriculture, Silué Gnénéheri, a dénoncé mardi à San Pedro l'utilisation de pesticides frauduleux et dangereux dans la cacao-culture et exhorté l'ensemble des acteurs de la filière du cacao à prendre grand soin du cacao ivoirien, au risque de fragiliser l'exportation de ce produit.

Cette sensibilisation a été faite dans le cadre du lancement officiel de la campagne 2014-2015 du cacao par la délégation régionale du Conseil du café-cacao (CCC) de San Pedro.

M. Silué Gnénéheri a indiqué qu'au cours de la dernière campagne des pays importateurs du cacao ivoirien ont déploré la présence de résidus d'herbicide dans le cacao en provenance de la Côte d'Ivoire, menaçant de ne plus en importer si une telle situation perdure.

"Le cacao est notre label, il faut prendre soin de notre cacao. Nous sommes premier mondial et si nous voulons le rester, il nous faut absolument prendre soin de ce produit qui nous nourrit tous, car le cacao représente 40% de nos exportations et 15% de notre produit intérieur brut", a exhorté M. Gnénéheri, s'adressant aux acteurs de la filière de San Pedro.

Selon lui, les investigations menées par ses services et le CCC ont permis de déterminer les différentes causes possibles de cette présence de résidus de pesticides. Il s'agit notamment la disposition dans un même endroit des fèves de cacao et des bidons endommagés de pesticides qui, à la suite d'une fuite, contaminent les fèves de cacao.

Il a souligné que de telles pratiques ont pu exister autant chez les producteurs, chez les transporteurs que les magasiniers.

Le premier responsable de la DPCVQ a également attiré l'attention des producteurs sur les pesticides dangereux qui arrivent frauduleusement en Côte d'Ivoire et qui sont utilisés dans la cacao-culture, le maraîcher, et même la pêche.
Silué Gnénéheri a noté qu'environ 30% de pesticides frauduleux entrent en Côte d'Ivoire, surtout par les frontières terrestres Est, Nord, et Ouest, mais également par la façade maritime avec des pirogues.

Il a été précisé aux producteurs et aux forces de l'ordre les références des produits phytosanitaires autorisées à la commercialisation en Côte d'Ivoire, à savoir les inscriptions en français sur toutes les étiquettes, un fond vert des étiquettes d'herbicides, un fond violet pour les insecticides, pour les fongicides un fond jaune, et pour le reste, notamment les raticides, un fond bleu.

(AIP)
jmk/ask

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