Gagnoa ? Le directeur de la prévention des végétaux, du contrôle et de la qualité au ministère de l'Agriculture, Silué Gnénéyeri, a sensibilisé les acteurs de la filière café-cacao de Gagnoa sur les méfaits des produits phytosanitaires contrefaits dont l'utilisation laisse constater la présence de résidus chimiques dans les fèves de cacao, occasionnant la mise en garde des pays développés notamment le Japon.
Le cacao participe pour 15% du PIB ivoirien et nourrit sept millions de personnes. Il demeure un produit stratégique dans l'économie nationale et le développement socio-économique du pays. Des raisons qui poussent l'Etat à prendre très au sérieux la menace du Japon de ne pas acheter le cacao ivoirien, si d'aventure des résidus de pesticides se retrouvent encore dans les fèves, lors des prochains achats.
Se fondant sur ces réalités, M. Silué a expliqué aux acteurs locaux de la filière café-cacao, la façon correcte de manipuler les produits phytosanitaires, notamment en évitant de les entreposer dans les magasins servant d'entrepôts pour la cacao, et en lavant soigneusement leurs camions de ramassage de cacao, si ces véhicules ont servi à transporter des produits phytosanitaires avant de s'en servir à nouveau pour transporter le cacao.
Jeudi, lors de la cérémonie d'ouverture officielle de la campagne cacao 2014-2015 dans la délégation régionale du conseil café-cacao de Gagnoa, M. Silué a dit à l'attention des ses interlocuteurs que le phénomène est si grave, qu'ils doivent en prendre conscience, afin d'éviter des déconvenues au cacao ivoirien dans la commercialisation extérieure.
"() Si les traces de résidus de produits phytosanitaires ont un certain taux dans un produit consommable, cela devient extrêmement dangereux pour la santé humaine", a affirmé l'ingénieur agronome qui a dénoncé le mélange de pesticides et autres herbicides (pour obtenir un composé estimé plus fort ou plus efficace) pour traiter les plantations de cacao.
L'émissaire du ministre de l'Agriculture a enfin exhorté les acteurs de la filière café-cacao à éviter tout achat de produits phytosanitaires contrefaits dont les étiquettes sont dans d'autres langues. "En Côte d'Ivoire, on utilise le Français comme langue officielle, donc sur les produits phytosanitaires autorisés chez nous, les étiquettes sont en Français et même les couleurs sont spécifiées pour chaque type de produit", a-t-il relevé.
Le directeur de la protection des végétaux a, au nom du ministre Sangafowa Coulibaly, recommandé au corps préfectoral et aux responsables administratifs de l'Agriculture de se faire aider des forces de l'ordre pour retirer tous les produits phytosanitaires contrefaits sur le marché local.
(AIP)
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