mercredi 15 octobre 2014 par AIP

Abidjan - Les autorités sanitaires ivoiriennes souhaitent une meilleure implication des médias et des journalistes dans la lutte contre le virus Ebola et les appellent à relayer ?'la bonne information'', afin de porter le niveau d'éveil des populations à la hauteur de la menace.

Pour le directeur général de l'Institut national de l'hygiène publique (INHP), le Pr Simplice Dagnan, donner la bonne information permettra notamment aux populations de prendre conscience de la réalité de la maladie et favorisera chez elles la stricte observance des mesures de prévention édictées par le gouvernement.

Il l'a souligné lors d'un séminaire de formation et de sensibilisation sur le virus Ebola organisé mardi par l'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire (UNJCI).

"Vigilance ! Passons la bonne information", a-t-il lancé, pour ce faire, à l'endroit des hommes de médias.

"Faisons en sorte que notre route ne croise pas celle d'Ebola. Ce qu'il y a à faire, c'est de respecter les mesures du gouvernement", a-t-il appelé par ailleurs, insistant sur la nécessité d'éviter les contacts parce qu'ils "favorisent la contamination".

Procédant, pour sa part, à une présentation de la maladie, le Professeur Joseph Benié, également de l'INHP, a aussi évoqué le fait que le déni d'Ebola et le rejet par les populations des interventions de santé publiques, dans les pays touchés, ont contribué à la propagation de la maladie.

"D'où l'importance du rôle des médias", a-t-il relevé. "Votre part est indispensable, capitale dans la sensibilisation des populations. Dîtes aux gens que la maladie n'a pas été créée dans un laboratoire pour tuer les Africains", a-t-il insisté.

Les professionnels des médias ont également été invités à donner la bonne information pour ne pas semer la panique qui contribue autant à la propagation de la maladie.

L'épidémie d'Ebola qui s'est déclenchée en début d'année en Guinée (Conakry) sévit actuellement en Afrique de l'Ouest et a gagné certains Etats occidentaux où des victimes ont été enregistrées.
La maladie, déclarée "urgence de santé publique de portée mondiale" par l'OMS, a causé, selon les derniers chiffres fournis par l'institution, 4447 morts pour plus de 8900 personnes contaminées.

La Côte d'Ivoire n'a enregistré aucun cas à ce jour. Les autorités du pays ont toutefois arrêté une batterie de mesures préventives dont la proscription des poignées de main, des accolades et de la viande de brousse, sans oublier de multiples campagnes de sensibilisation des populations.

Le séminaire de formation des journalistes s'inscrit dans le cadre de la contribution de l'UNJCI aux efforts de lutte contre la maladie à travers la communication, a indiqué Traoré Moussa, le président de cette fédération, à l'ouverture.

L'atelier a été organisé en partenariat avec le Centre d'information et de communication gouvernementale (CICG), avec l'appui financier du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

(AIP)
kg/kkp/ask

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