mercredi 15 octobre 2014 par APA

Bassam (Côte d'Ivoire) - Une centaine de Professionnels de l'animation culturelle (PAC) ont revendiqué, mardi, la signature de leur décret d'indemnisation "promis depuis 2012" par le gouvernement ivoirien et dénoncé leurs conditions de travail "inadmissibles et méprisantes", par un sit-in devant le palais de justice de Grand-Bassam (30 km au Sud-Est), a constaté APA sur place, dans cette banlieue abidjanaise.

"Nous sommes mécontents car l'Etat n'a pas de considération pour la culture et pour les professionnels que nous sommes. Nos musées, nos bibliothèques, nos archives sont considérées comme des dépotoirs et des objets sans valeurs. Nous constatons que dans le traitement indemnitaire des agents de l'Etat, les PAC ont été exclus", a expliqué le Secrétaire général des PAC, Ibrahim Ouattara.

Cette vie de précarité expose, selon M. Ouattara, les bibliothécaires, les muséologues, les documentalistes, les animateurs culturels à de nombreuses maladies dont, ?'les infections pulmonaires, les otites, les sinusites, et les hernies discales''.

" En 2011, le ministre de l'économie d'alors, Charles Koffi Diby, a déclaré que c'est en 2012 que notre décret d'indemnisation serait signé. Mais à ce jour, nous n'avons rien perçu, malgré la modicité de cette somme", a affirmé Ibrahim Ouattara.

Pourtant, a-t-il avancé, les PAC ne bénéficient toujours pas du ?' traitement salarial particulier'' dont est bénéficiaire ?' le personnel d'éducation'', corps auquel appartiennent les PAC.

?' Nous sommes le seul groupe à avoir été tenu à l'écart de ce traitement. Là où les autres perçoivent une indemnité de 70.000 FCFA à 270.000 FCFA, nous, c'est seulement 50.000 FCFA au plus qui nous sont accordés'' s'est-il insurgé, réclamant ?' la prise en compte de nos indemnités'' dans le budget 2015 de l'Etat.

"Les bibliothèques ivoiriennes sont dans de états piteux, les musées de Côte d'Ivoire ne sont pas les vitrines qu'elles devraient être, nous n'avons pas de véhicules de fonction, d'internet, rien pour assurer notre métier", a-t-il ajouté.

Cette manifestation est le 3ème des professionnels de l'animation culturelle, après celles du 23 septembre devant les locaux de l'Unesco à Abidjan et du 7 octobre 2014 devant le ministère ivoirien de la culture pour revendiquer de ?' meilleures conditions de vie et de travail''.

Le 29 juin 2012, la ville historique de Bassam avait été inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco lors de la conférence du patrimoine mondial de cette Organisation tenue à Saint Petersburg en Russie.

SB/hs/ls/APA

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