San Pedro ? Les éleveurs de porcs de San Pedro (Sud-ouest) sollicitent des bêtes pour la reconstitution de leur cheptel décimé par la peste porcine africaine, selon la présidente de l'Union porcine du sud-ouest (UPORSO), Wédja Rosalie, qui a lancé, mercredi, un appel de solidarité aux acteurs nationaux et internationaux de la filière.
"Aux éleveurs de porcs en Côte d'Ivoire et dans le monde, nous demandons de nous aider parce que c'est l'élevage que nous aimons faire. Nous avons surtout besoin de bêtes, quitte à nous offrir un porc, une truie, une cochette, un porcelet ; ça va nous faire du bien", a lancé Wédja Rosalie au nom des 400 éleveurs affectés par la maladie.
Cette pathologie, selon Mme Wédja, a fait perdre plus de 6000 bêtes cette année, réduisant à néant les troupeaux locaux. Elle a donc "freiné les grandes ambitions de l'UPORSO", a dit sa présidente, expliquant que si les acteurs de la filière sont soutenus à San Pedro, ils se battront pour mieux s'organiser.
Le responsable de la maison conseil de l'UPORSO, Dr Touré Pell-Minhiaud, a indiqué qu'un comité de relance de la filière porcine du sud-ouest est actuellement mis en place, afin de rédiger une charte pour ?'rebâtir'' la filière sur des bases saines, en tenant compte de critères précis d'hygiène.
Sont également prévus, un observatoire de biosécurité destiné à donner très vite l'alerte en cas d'infection virale et la mise en place d'un système de production qui respecte les normes, avec à la clé "un label UPORSO à valoriser pour les années à venir".
Des projets sont annoncés, selon le Dr Touré, pour la réalisation des objectifs fixés, notamment la création d'un abattoir répondant aux standards requis, d'une coopérative de production ainsi que des fermes-écoles pour mieux former les acteurs de cette filière.
Selon le conseil de l'UPORSO, la peste porcine est survenue au moment où il ne restait plus qu'à convaincre des partenaires pour financer ce vaste programme qui consiste à faire désormais de l'élevage de porcs associé à des plantations de maïs et de manioc.
L'aide des acteurs de la filière, selon les responsables de l'UPORSO, permettra de vite procéder au repeuplement des fermes et d'engager les réformes.
(AIP)
jmk/kkp/ask