mardi 28 octobre 2014 par Jeune Afrique

Le procès de Simone Gbagbo et de ses 82 co-accusés devait s'ouvrir le 22 octobre, mais a été reporté sine die. Impréparation de la justice ivoirienne ? Précipitation des autorités pour devancer la CPI ? Certains commencent à douter que le procès pour atteinte à la sûreté de l'État se tienne jamais.

Le 22 octobre, alors que le tout Abidjan n'attendait que l'ouverture du procès de Simone Gbagbo et de ses 82 autres co-accusés, le gouvernement annonçait le report sine die des audiences. En promettant cependant que le procès se tiendrait... bientôt. Mais le temps passe et l'enregistrement des prévenus tarde. Or, il faut deux semaines minimum après la fin de l'identification pour que les audiences puissent réellement débuter. Le "procès du siècle", comme on le surnomme déjà en Côte d'Ivoire, n'est donc pas prêt de s'ouvrir.

En attendant, Simone Gbagbo, l'accusée la plus médiatique, fourbit ses armes. "Elle est assez impatiente que ce procès se tienne et elle ne va pas se laisser faire, confie Habiba Touré, l'une de ses avocates. Elle n'est pas dans un esprit revanchard et haineux, mais, si les juges viennent la chercher, elle dira : Vous voulez qu'on parle de droit ? D'accord, allons-y !" Simone Gbagbo, 65 ans, se prépare au combat.

Lire aussi: "Simone Gbagbo, une femme puissante", par François Soudan (2012) ... suite de l'article sur Jeune Afrique

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