mercredi 5 novembre 2014 par AIP

Abidjan - L'évolution de l'état de santé du deuxième patient bénéficiant d'un c?ur artificiel de la société Carmat, depuis trois mois, est même "plus spectaculaire" que prévu, déclare le chirurgien Alain Carpentier dans une interview aux Echos publiée mercredi.

"Le malade a récupéré un état général très satisfaisant et a retrouvé son autonomie. Il assure lui-même son hygiène ­corporelle, se déplace seul dans sa chambre, où il fait régulièrement du vélo d'appartement", fait savoir l'inventeur du c?ur artificiel.

Surtout, "il a atteint le niveau maximal sans anomalie respiratoire" aux tests d'effort, "ce qui est un critère d'efficacité", note Alain Carpentier. "Son évolution est très encourageante, plus rapide (...) qu'il ne pouvait le craindre", ajoute-t-il, sans préciser de date de sortie de l'hôpital.

La société Carmat a implanté ce c?ur le 5 août au CHU de Nantes (Loire-Atlantique), dans le cadre d'une expérimentation qui doit se poursuivre avec le recrutement de deux autres patients souffrant d'insuffisance cardiaque. Le second greffé, qui requiert l'anonymat, est âgé d'une soixantaine d'années et "était mourant" avant l'intervention. Avant lui, Claude Dany, 76 ans, avait reçu ce prototype mais était mort 74 jours après l'implantation.

"Nous avons beaucoup progressé sur la validation des critères d'évaluation. Maintenant, on sait qu'il ne faut pas commencer par faire en sorte que le c?ur artificiel donne au malade le débit théorique auquel il a droit, cela doit se faire progressivement", souligne Alain Carpentier. Et d'ajouter que la survie du malade n'est pas le seul critère d'efficacité. "La récupération de la fonction normale des différents organes nobles, comme le foie ou le rein, est tout aussi cruciale."

(AIP)
cmas

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