samedi 8 novembre 2014 par Jeune Afrique

Depuis sa chute, l'-ex président burkinabè Blaise Compaoré a trouvé refuge à Yamoussoukro, en Côte d'Ivoire. Une arrivée qui fait la une des journaux ivoiriens et divise l'opinion. Franck Hermann Ekra, analyste politique ivoirien et consultant en stratégies d'images, livre son point de vue sur la situation et les conséquences que cet exil pourrait avoir sur le pays. Interview.
Jeune Afrique : Après sa chute, Blaise Compaoré a donc été accueilli en Côte d'Ivoire. Une destination prévisible, selon vous ?

Franck Hermann Ekra : Prévisible non. Cela paraissait improbable, et même risqué, compte tenu des proximités historique, géographique, de personnels politiques et de populations du Burkina Faso et de la Côte d'Ivoire. Cela étant, le fait que le gouvernement de la Côte d'Ivoire ait choisi, en concertation avec les autorités françaises, d'abriter l'ex-président est un acte de responsabilité puisque manifestement, il s'agissait de protéger sa vie. Son exfiltration a probablement permis d'éviter un bain de sang ou du moins un embryon de crise en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso. L'histoire entre Compaoré et la Côte d'Ivoire est incestueuse, et les Ivoiriens s'interrogent sur les conséquences d'une éventuelle prolongation de son séjour chez eux.
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